Les téléspectateurs les connaissent bien désormais. Chacun officie dans une série différente, mais qui cartonne chaque soir sur deux chaînes de télévisions concurrentes. L’une incarne Johanna Lemeur dans Un si grand soleil, l’autre est Bruno Paoletti dans Demain nous appartient. Et si les deux comédiens se sont mariés en juillet dernier, le couple s’est formé il y a 15 ans. C’était à Paris. Kevin terminait son cursus à l’Académie internationale de Comédie musicale tandis qu’Aurore y entrait. La jeune femme débarquait de sa Belgique natale, dotée d’une volonté farouche de réussir… et d’un accent belge à couper au couteau ! « J’ai mis quelques mois à m’en débarrasser, confie-t-elle, même si cela revient parfois. » « Surtout quand tu es en colère », remarque Kevin, amusé.
Une Belgique diverse
Attablé dans un restaurant de Montpellier, le couple affiche une complicité joyeuse. L’humour semble être un des ciments de leur relation. Celui d’Aurore, selon son mari, est caractéristique de sa « belgitude ». « Pétri d’autodérision, un poil absurde, avec un grain de folie. » Si la jeune femme acquiesce, elle tient quand même à préciser que son pays natal est très divers. « Il y a plusieurs Belgique. La partie flamande est plus proche du monde anglo-saxon. Elle est d’ailleurs beaucoup plus favorable à la culture. Mais je ne parle pas néerlandais, donc je ne peux pas y travailler. C’est pour cela que je suis venue en France, où les opportunités étaient plus faciles ».
Un Parisien 100% râleur
Kevin, de son côté, est allé plusieurs fois en Belgique pour y jouer sur scène. Il se souvient d’un public chaleureux. « L’offre culturelle n’est pas aussi riche qu’à Paris où les spectateurs n’ont que l’embarras du choix. À Bruxelles, quand le public se déplace, c’est pour un vrai désir de découvrir un artiste. » Ce Parisien, dont Aurore charrie parfois le côté râleur, admire la liberté de ton de la scène artistique belge. « Il n’y a pas le côté aseptisé que l’on trouve en France, surtout dans le monde de la télévision. Même si le public adore les œuvres dérangeantes, les grands patrons des chaînes de télé sont, eux, beaucoup plus prudents ».
La douceur de vivre du territoire
Le couple a quitté Paris pour s’installer à Montferrier-sur-Lez il y a deux ans. Les studios de tournage (Vendargues et Sète) ne sont pas loin de chez eux. Avec leur petit garçon, ils profitent d’une qualité et d’une douceur de vivre qu’ils ne parvenaient plus à avoir dans la capitale. « Nous avons très vite trouvé nos marques dans notre village. Nous avons voulu nous y marier. » La cérémonie a été célébrée par un élu, devenu un ami. Kevin en a profité pour tourner un clip qui accompagne désormais son spectacle, Cocu, qu’il présente en ce moment à travers toute la France. Un titre légèrement provocateur, décalé… un peu belge, en somme.
Montpellier, candidate pour être Capitale européenne de la culture
Montpellier et toutes les collectivités partenaires à ses côtés ont été présélectionnées parmi les 4 finalistes pour devenir Capitale européenne de la culture en 2028. Elles poursuivent ainsi leur travail de coopération et portent un véritable projet de territoire ambitieux, intégrateur, tourné vers l’avenir. 154 communes s’associent ainsi pour penser les défis contemporains et y apporter une série de réponses concrètes grâce au levier de la culture. Depuis 2022, cet élan partagé s’illustre sur le territoire de la candidature par 85 projets culturels qui développent de nouveaux partenariats européens. La ville lauréate sera désignée le 13 décembre.
+ d’infos : montpellier2028.eu
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