En Commun : Quelles ont été vos premières réactions lors de la projection ?
Jean-Baptiste Durand : Dès les premières minutes, j’ai été bluffé par la qualité plastique. Les images sont très belles. Le film relate l’histoire d’Ishak, un musicien turc qui se rend au chevet de sa mère dans son village natal qu’il a dû quitter subitement sept ans auparavant. Il est alors confronté à l’hostilité de tous, ainsi qu’aux tourments de son propre passé. Le rythme de ce thriller est très bien maîtrisé, l’histoire se tend au fur et mesure que l’on avance. C’est un vrai moment de cinéma.
En Commun : Votre impression était-elle partagée par les autres membres du jury, présidé par le comédien Pascal Elbé ?
Jean-Baptiste Durand : Complètement. Nous avons tous été saisis par ce film. Dès la fin de la projection, on se disait que ce serait lui qui aurait le prix.
En Commun : C’est la première fois que vous veniez au Cinemed ?
Jean-Baptiste Durand : En tant que membre du jury, oui. Sinon, depuis 20 ans, j’y assiste comme spectateur. Je ne rate aucune projection de longs et courts métrages. J’aime la diversité de cinéma qu’il nous montre. C’est un très beau festival, très riche.
En Commun : Quel regard portez-vous sur la frénésie des tournages qui se déroulent à Montpellier depuis quelques années ?
Jean-Baptiste Durand : L’installation des studios de France Télévisions à Vendargues a provoqué une émulation très bénéfique. On sait à présent que des projets peuvent se tourner ici et que nous disposons de techniciens compétents. Mais franchement, je le savais. Cela n’a rien changé pour moi. J’ai toujours travaillé ici et j’ai constamment fait appel à des professionnels du cru. Je continuerai à tourner dans la région.
Le film de Jean-Baptiste Durand, Chien de la casse, tourné dans l'Hérault, a connu un grand succès et a reçu 7 nominations aux César 2024.