Janvier : Carte noire nommée désir et Roméo et Juliette sont morts
Rebecca Chaillon et Céline Champinot, metteuses en scène, travaillent souvent ensemble même si leurs univers et leurs styles sont assez différents. Rebecca Chaillon, qui monte également souvent sur scène, nous propose Carte noire nommée désir, du 14 au 17 janvier. La pièce évoque et analyse les représentations occidentales du corps des femmes noires découlant de l’esclavage et de la colonisation. Dans Juliette et Roméo sont morts, Céline Champinot travaille également sur les clichés, mais cette fois au sujet de la passion et de l’histoire d’amour. Faut-il mesurer l’amour à la taille du drame produit ? L’amour doit-il être total ? Du 21 au 24 janvier.
Février : Faire le Gilles (Deleuze) et Le Prince de Hombourg
Acteur et metteur en scène, Robert Cantarella rejoue sans artifice deux cours du philosophe Gilles Deleuze dans Faire le Gilles. Le premier sur le cinéma (4 et 6 février) et le second sur la peinture (5 et 7 février). Une manière de refaire le chemin de sa réflexion, joyeuse et radicale et de transmettre sa pensée au plus près de sa matière concrète. Chaque représentation est différente et indépendante. Elles seront accueillies dans différents lieux : Cinéma Diagonal, MO.CO. Esba et Trioletto. Le Prince de Hombourg est un des personnages les plus étranges de l’histoire du théâtre. Un jeune homme rêveur qui semble se tenir en équilibre au bord de la réalité. Prince qui remporte une bataille en ayant enfreint tous les commandements, il incarne un héros particulier qui semble fuir les vertus classiques. Du 11 au 13 février.
Mars : l’école belge à l’honneur avec Eléna Doratiotto et Benoît Piret, ainsi qu’un étonnant Blockbuster
Eléna Doratiotto et Benoît Piret séduisent avec leurs travaux axés sur la poésie, le souci du détail et l’improvisation. Finesse et humour entourent des personnages ordinaires placés dans des situations extraordinaires afin d’explorer les marges de la société et de l’individu. Le tout avec l’envie de sauver l’idée de « communauté ». « Par grands vents », du 12 au 14 mars, met en scène un petit groupe d’êtres maladroits et sensibles tentant de s’organiser en microsociété. Des caravelles et des batailles, du 18 au 20 mars, évoque la bataille de Cajamarca et le massacre des Indiens par les Espagnols, qui marque la fin brutale de la civilisation Inca. Ici, les époques se répondent, surgissant des récits et des rêveries. Ici, on s’éloigne de la réalité pour mieux la percevoir.
Par ailleurs, le Collectif Mensuel et Nicolas Ancion signent un spectacle moderne et original en collaboration avec le théâtre Jean Vilar, qui fête ses 30 ans et accueillera les représentations de Blockbuster les 26 et 27 mars prochain. Le spectacle reprend plus de 1 400 plans de 160 films hollywoodiens, avec un doublage réalisé en direct par les comédiens présents sur scène.
Avril : Durée d’exposition et Les Forces vives de la compagnie Animal Architecte
La compagnie Animal Architecte, créée en 2018 par Camille Dagen (écriture) et Emma Depoid (mise en scène), présente sa toute première pièce intitulée Durée d’exposition, ainsi que sa dernière création Les Forces vives, un portrait-mosaïque de Simone de Beauvoir. Leurs pièces, qui partent toujours d’un motif très précis (technique ou historique) déplié avec une grande rigueur et un sens amusé du détail, sont des enquêtes passionnantes, partagées en temps réel avec le public, sur les moyens du théâtre.
Mai – Juin : la création Monde nouveau
Monde nouveau est la création 2024/2025 du Théâtre des 13 Vents. Dans un esprit « d’analyse de l’époque », Nathalie Garraud et Olivier Saccomano, les co-directeurs de la structure, ont choisi de montrer « une espèce humaine mise au régime de la nouveauté obligatoire, et paradoxalement ramenée à la plus grande standardisation ». Sur scène, une machine archaïque, abstraite autant qu’absurde, encadre tous azimuts une foule de micro-actions, comme un algorithme compile et code aveuglément des milliards de données… « Chaplin et les Temps Modernes, c’était le corps au milieu des machines… Ici, nous avons souhaité montrer les machines dans les corps à notre époque numérique, et la possibilité de plus en plus pressante d’une bascule dans le néo fascisme », annoncent–ils.
>>> Programme complet ici, ainsi que le teaser de la saison 2024/25
Autour du Théâtre des 13 vents
- Billetterie : www.13vents.com ou 04 67 99 25 00.
- Partage : Diverses activités en lien avec la vie du théâtre sont proposées au public. Cafés littéraires, séminaires, rencontres avec les artistes, expositions, projections, lectures de poésie, répétitions ouvertes, visites… Plus d’informations sur www.13vents.com
- Création amateur : Chaque année, une troupe éphémère se forme pour créer un spectacle qui est ensuite présenté en fin de saison (juin). Pratiquants confirmés ou novices de toutes générations peuvent se réunir autour d’un projet de création mené par une équipe artistique professionnelle (Céline Champinot et Anaïs Gournay pour la saison 2024/25). Répétitions le lundi soir et quatre week-ends dans la saison.
- Création étudiante : Chaque printemps, le Théâtre des 13 vents propose un stage de pratique théâtrale de quatre semaines encadré par un professionnel aux étudiants de l’Université Paul Valéry ou du Conservatoire de Montpellier. La création est ensuite présentée au public en fin de saison.
- Transports : La navette des 13 vents (soirs de représentation) relie le théâtre à l’arrêt de tramway Place de France, situé devant l’entrée du parking du Gaumont Multiplexe Odysseum. Pour le trajet retour, même parcours, mais avec aussi une possibilité de terminus Place de l’Europe.
- Restauration : Ophélia Restaurant vous accueille tous les midis, du lundi au vendredi, entre 12h et 14h (intérieur ou terrasse), et les soirs de spectacle jusqu’à 1h30 avant la représentation. Cuisine maison à partir de produits locaux. Réservations au 04 67 65 51 41 ou ophelia.restaurant@gmail.com