TRADUCTION
Se souvenir de Max Rouquette
Poète, musicien, écrivain, universitaire, Sylvan Chabaud coordonne le 18 mars, une table ronde consacrée à la traduction en français de la littérature occitane. L’occasion de rendre hommage à la figure tutélaire de Max Rouquette (1908-2005), disparu il y a 20 ans.
« Une œuvre majeure aux thèmes contemporains, explorant les rapports de l’homme et de la nature, dans une langue poétique et inventive »
« Mon premier contact avec Max Rouquette, c’est un livre dans la bibliothèque de mon père, occitaniste militant. J’étais trop jeune pour en saisir toute la portée, mais le nom de Max Rouquette est resté associé pour moi à la poésie, comme celui de quelqu’un qui comptait pour les lettres d’Oc. Plus tard, je me suis intéressé à l’Occitan, à travers la musique, les études. C’est en arrivant à l’Université, au département d’occitan, que j’ai pleinement découvert toute la portée de son œuvre. Grâce aux professeurs qui nous ont fait travailler ses textes. J’ai eu aussi l’occasion de le rencontrer personnellement, lors d’événements organisés sur le campus. Il m’avait même signé une très belle dédicace, sous forme de petit message à la génération à venir… »
Érudition et savoirs populaires
« Pourquoi est-il important de le lire aujourd’hui ? Parce que c’est d’abord un grand auteur, intemporel, universel. Créateur d’une œuvre variée et complexe. Avec un rapport que je dirais très contemporain dans le contact qu’il peut avoir avec la nature et le paysage, sa façon de l’exprimer dans sa globalité, mêlant la vie des hommes à celle du monde minéral, végétal, animal… C’est très présent dans une de ses œuvres majeures, Vert Paradis. Où il pose d’entrée de jeu une écriture capable de nous faire rentrer dans cette nature. Nous invitant à être tantôt un chasseur, tantôt un animal piégé, une source qui essaye de jaillir. Le poète et écrivain Roland Pécout (1949-2023), autre grande plume occitane, disait qu’il y avait quelque chose de « chamanique » dans l’œuvre de Max Rouquette. Avec aussi cette richesse et puissance de la langue et de la poésie, cette capacité à explorer tous les genres, prose, théâtre, poésie, mêlant érudition et savoirs populaires ».
Mardi 18 mars, 18h. Université Paul-Valéry, site Saint-Charles. Table ronde : Traduire la littérature occitane contemporaine en français : Mistral, Rouquette, Lafont. Entrée libre.