- Henri Pitot : Le père de l'aqueduc des Arceaux, c'est lui. Henri Pitot (1695-1771). Natif du Gard, cet élève médiocre connaît une véritable révélation en entrant à l'école d'artillerie de Grenoble où il découvre la géométrie. Très vite, il se passionne aussi pour l'arithmétique, la balistique, la physique, la géométrie, l'architecture... L'ingénieur Pitot, devenu Seigneur de Launay en 1748, prend la direction des travaux de l'aqueduc Saint-Clément quelques années plus tard.
2. Vue de l'aqueduc : La première pierre de l’aqueduc des Arceaux est posée le 13 juin 1753. Douze années plus tard, en 1765, quatorze kilomètres de canalisation permettent à l’eau, collectée depuis la source du Boulidou à Saint-Clément-de-Rivière, d’alimenter en eau les fontaines de la ville intramuros. (Illustration : vue générale de Montpellier, lithographie des "Voyages pittoresques et romantiques dans l'ancienne France" de Taylor et Nodier, 1835.)
3. Le marché aux chevaux : C’est en 1896 que le traditionnel marché aux chevaux et aux charrettes, organisé habituellement à Pâques et à la Toussaint sur le Champ de Mars, à proximité de l’Esplanade, se tient au quartier des Arceaux. Dès 1901, une journée supplémentaire de foire y est accordée en février : la célèbre « foire aux ânes ».
4. Jean et Laure Moulin : Venu passer quelques jours chez sa mère et sa sœur à Montpellier, dans le courant du mois de février 1940, Jean Moulin (1899-1943) accepte d’être pris en photo par un ami d’enfance : Marcel Bernard. Il pose appuyé contre un pilier de l’aqueduc au Peyrou, vêtu d’un pardessus, d’un feutre et d’une écharpe. Une photo passée dans la légende. En mai 2023, la Ville de Montpellier a également décidé d’honorer la mémoire de sa sœur Laure, engagée dans la Résistance, en inaugurant aux Arceaux la promenade Laure Moulin à l’occasion de la journée nationale de la Résistance.
5. Max Rouquette. Max Rouquette (1908 – 2005) qui a donné son nom à la place située au bas des marches menant du Peyrou aux Arceaux, a signé une œuvre foisonnante. Poète, écrivain, homme de théâtre, il a joué un rôle incontestable dans le maintien et la sauvegarde de la culture et de la littérature occitane. Sportif passionné, il fut également le fondateur de la Fédération française du jeu de balle au tambourin. Le 25 juillet 2005, la Ville de Montpellier décida d’honorer sa mémoire en baptisant à son nom la place édifiée sur l’emplacement de l’ancien terrain de jeu des Arceaux : la place Max Rouquette.
6. Le jeu du tambourin : C’est à Mèze en 1861 que furent fabriqués les premiers tambourins qui donnèrent naissance à cette discipline extrêmement populaire. Elle remplaça à Montpellier l’ancien « jeu de ballon ». Comme il exigeait un terrain de grande surface, il fut décidé de mettre à disposition des joueurs le cadre majestueux des Arceaux. On s’y affronta jusqu’à la fin des années 70, avant de céder à la pression des voitures et de transformer l’aire de jeu en parking.
7. La Foire aux manèges : La foire aux manèges fut pendant des années l’un des temps forts de la vie enfantine. Les grandes foires d’automnes organisées sur l’Esplanade dès la fin du XIXe siècle, avec ménageries, attractions, sucreries, se spécialisèrent et investirent différents lieux, du Peyrou aux terrains du Polygone (avant la construction du quartier Antigone). Jusqu’aux années 90, on pouvait également aller faire un tour de « combat spatial » ou d’autos-tamponneuses, en poussant la promenade jusqu’aux Arceaux.
8. Les puces : En réponse à l’implantation sauvage d’un marché à la brocante aux Arceaux, la Ville décide le 22 septembre 1978 la mise en place d’une réglementation pour un marché hebdomadaire « à la brocante » et articles d’occasion sur le périmètre du parking de la place des Arceaux. Réservé à la vente d’objets anciens et articles d’occasion (fripes, chaussures usagées, livres...) Ouvert tous les samedis de 6h à 13h. Les célèbres « Puces » des Arceaux étaient nées avant leur déménagement à la Mosson. Depuis le 1er octobre et jusqu’au 15 janvier, le déménagement temporaire des Dimanches du Peyrou sur la promenade des Arceaux, avec ses 70 exposants professionnels, renoue avec cette tradition.
9. Le projet de transformation des Arceaux : Nourri des idées et propositions qui sont ressorties de la concertation engagée dès 2021, le projet de rénovation et d’embellissement des Arceaux va se dérouler en trois phases : la transformation de la place Max Rouquette, dès le premier trimestre 2024, sera suivie de travaux sur le parvis des écoles, avant l’aménagement paysager de la promenade Laure Moulin réalisé à partir de 2027. Un grand projet qui permettra la réalisation d’une coulée verte le long du Boulevard des Arceaux, depuis les escaliers du Peyrou jusqu’au square du Maquis Bir-Hakeim.
10. Les escaliers en terrasse sur la place Max Rouquette : Avec la mise en place de la ligne 5, un réseau de lignes Bustram va se déployer et desservir le cœur des Arceaux par la place Max Rouquette. Une place repensée pour le sport et les animations à destination des enfants, avec un espace central réservé au déploiement d’activités sportives, culturelles et commerciales, une terrasse ombragée en escaliers donnant sur la place Max Rouquette.
Arceaux, histoire d’une métamorphose : l’exposition
Dans le cadre du réaménagement du quartier des Arceaux, la Ville de Montpellier propose une exposition de plein air, enrichie de plans, gravures, photos documents d’archives. Pour tout savoir sur les grandes dates et les personnages essentiels liés à l’histoire du lieu. Avec également des perspectives et les explications des grandes transformations à venir.
Place Max Rouquette.