Le dojo solidaire des Garrigues a été officiellement inauguré dimanche 5 novembre, en marge de la dernière journée de compétition des championnats de France de judo à la Sud de France Arena. Il est situé aux Hauts de Massane, à l’étage de la halle des sports du collège des Garrigues. Il s’agit du premier dojo livré sur les dix que la Ville de Montpellier va réaliser dans les quartiers, en lien avec France Judo, dans le cadre du projet « 1 000 dojos avant Paris 2024 ». Parmi les autorités, outre Michaël Delafosse, maire de Montpellier et président de la Métropole, et Stéphane Nomis, président de France Judo, on notait les présences de François-Xavier Lauch, le préfet de l’Hérault, de Rachid El Moudden, conseiller départemental de l’Hérault, et surtout de Shirine Boukli et Luka Mkheidze, tout juste auréolés de leur titre de champion d’Europe.
Développer la pratique
Ce dojo aura pour club résident le Jita Kyoei judo 34 qui était largement représenté sur les tatamis, depuis les plus petits judokas, ravis et impressionnés de côtoyer des champions, jusqu’aux adultes. Parmi ces derniers figurait Marie-Delphine Parpillon, conseillère métropolitaine et ancienne championne du Monde master. « Nous menons depuis plus de quinze ans des actions dans le quartier de La Paillade. Avec le programme De la rue au dojo, nous avons initié de nombreux jeunes à la pratique du judo à des tarifs accessibles pour les familles, au centre social CAF et à la Maison pour tous Léo Lagrange. Aujourd’hui, ce dojo va nous permettre de développer aux Hauts de Massane ce que nous avons fait pour le bas du quartier, en lien avec le collège et les trois écoles du secteur », commente Jean-Yves Cassan, professeur d’EPS et enseignant au Jita Kyoei judo 34. « Je suis très fier d’être ici car je suis moi-même issu des quartiers difficiles et le judo a changé ma vie », assure Stéphane Nomis, le président de France Judo. On connaît les quartiers politiques de la Ville (QPV). On sait ce que peut faire le judo pour changer des vies et c’est toute l’ambition de notre idée des 1 000 dojos. On a une histoire particulière avec Montpellier et on va faire les 10 dojos voulus par le maire. On est déjà à 200 dojos en deux ans, c’est incroyable. »
Accompagner les amateurs
« C’est pour nous une grande fierté d’accueillir à Montpellier l’équipe de France de judo pour la préparation olympique. Dans quelques semaines, nous livrerons le palais des sports de Coubertin rénové et nous investissons de manière considérable aux Hauts de Massane pour améliorer le quotidien des habitants. Les championnats d’Europe de judo participent au rayonnement international de Montpellier. Mais, notre politique sportive n’a de sens que si le haut niveau permet d’accompagner la pratique amateur, comme ici avec ce dojo », estime Michaël Delafosse. Le préfet de l’Hérault alla dans le même sens en disant : « je crois que nos concitoyens ne se satisfont plus uniquement de voir des grands championnats dans leur ville, ils attendent de voir ce qu’il va en rester pour notre lien social et notre vivre ensemble. Je crois que France Judo l’a bien compris et ce dojo et ceux qui suivront en sont l’illustration ».
Enfin, les deux champions étaient ravis de prendre part à cette fête matinale. « Voir ce dojo me ramène des années en arrière. Le judo est une école de la vie et j’espère qu’il va aider les enfants à grandir », souhaite Luka Mkheize. Tout comme Shirine Boukli, la voisine gardoise d’Aramon qui a confié avoir « commencé le judo à 4 ans dans un dojo qui était plus petit que celui-là. Je suis ravie que des dojos ouvrent dans ma région de cœur. »
L’équipe de France au top
Du point de vue sportif, ces championnats d’Europe de judo ont été une grande réussite pour l’équipe de France de judo avec neuf médailles dont cinq en or. Comme la délégation était composée de dix-huit athlètes, il est facile de conclure qu’un judoka sur deux est monté sur le podium. La dernière fois que le bilan de la France fut aussi faste au niveau européen, c’était en 2014 et c’était déjà Montpellier. CQFD !
