La Métropole de Montpellier, avec son budget de 2 milliards d’euros, poursuit ses investissements, selon le cap ambitieux fixé pour le mandat. L’exercice a été contraint par le contexte économique : ralentissement de la croissance, forte inflation, choc énergétique et niveau élevé des taux d’intérêts. « Des adaptations et des exigences accrues ont été nécessaires pour respecter la trajectoire définie », a expliqué Renaud Calvat, vice-président de la Métropole, chargé des Finances, en présentant le budget primitif. « Avec 549 millions d'euros de dépenses d’équipement, ce budget entend continuer à adapter le territoire aux mobilités douces (lignes 1 et 5 de tramway, achat de rames, bustram). 40 millions d'euros sont consacrés aux cyclistes et aux piétons ».
L’attractivité du territoire
« Le budget doit répondre au contexte de crise économique en soutenant l’innovation et l’activité de tous les acteurs du territoire », a souligné Hind Emad, vice-présidente déléguée au Développement économique. À cet effet, 44 millions d'euros sont prévus pour faciliter la croissance des jeunes entreprises, au travers notamment de la mise en place de l’Agence de développement, de la Halle de l’innovation et du soutien à l’enseignement supérieur et à la recherche. L’attractivité du territoire passe aussi par son rayonnement sportif et culturel. 128 millions d'euros sont consacrés à ces deux domaines, afin entre autres de rénover les équipements (Centre Neptune et Opéra Comédie à Montpellier) et financer des festivals à rayonnement national et international, ainsi que des manifestations culturelles dans les communes du territoire.
Préserver l’environnement
La Métropole investit en faveur de l’agroécologie et des espaces naturels. Près de 2 millions d'euros sont prévus cette année pour la poursuite de la rénovation thermique des bâtiments métropolitains. La mise en œuvre de la stratégie de réduction des déchets nécessite de nombreux moyens financiers, humains, techniques. Le budget comporte également des actions et des opérations permettant de préserver les populations face aux risques. Il finance ainsi la restauration écologique des cours d'eau et la modernisation des ouvrages hydrauliques (Capoulière et Madeleine à Villeneuve-lès-Maguelone, Terres noires à Pérols, seuils Prado et Sauret sur le Lez et seuil du château de Grabels sur la Mosson).
La Taxe d'Enlèvement des Ordures Ménagères (TEOM) évolue
La fermeture fin 2019 de l'installation de stockage de déchets de Castries, sans alternative, a modifié de façon significative l'économie de la filière de traitement des déchets de la collectivité. Cette décision a, en effet, eu pour conséquence l’exportation massive des déchets générant une augmentation de 19 millions d'euros en 2024 en comparaison avec 2019.
Malgré tous les efforts déployés depuis le début du mandat pour diminuer drastiquement le volume de déchets à traiter, l'évolution à la hausse des coûts de transport et de traitement impacte l'équilibre financier de la Métropole. Il a été nécessaire d’augmenter la Taxe d'Enlèvement des Ordures Ménagères (TEOM) en la fixant à 14,62 % pour 2024.