« Nous sommes très soucieux de l’efficacité de l’action publique en termes de sécurité. En particulier sur la primo-délinquance. Les mineurs sont la chair à canon des trafiquants et préfigurent la délinquance de demain. Bravo aux services de l’État pour les récentes opérations places nettes. Nous restons mobilisés », se félicite Michaël Delafosse, maire de Montpellier et président de la Métropole.
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Le contrat de sécurité intégrée (CSI) signé en 2021 entre la Ville de Montpellier et l’État permet de conduire une politique concertée en matière de sécurité et de tranquillité publiques. Il a notamment contribué à l’installation de commissariats de secteur. « En partenariat avec ACM, il est prévu de regrouper le commissariat de police nationale, des bureaux de l’Officier du Ministère Public (OMP) et un poste de police municipale sur le quartier de la Mosson. Le poste de police nationale « Centre », situé sur la Comédie, va être relocalisé à proximité de la gare Saint-Roch, dans un bâtiment réhabilité par la Ville », détaille Sébastien Cote, adjoint au maire délégué à la Protection de la population et à la tranquillité publique, qui prévoit de nouvelles mesures contre le narcotrafic cet été.
Effectifs de police en constante augmentation
La police municipale va continuer à recruter pour atteindre un effectif de 242 policiers à la fin du mandat. Elle renforce ses patrouilles pédestres dans l’espace public, avec le soutien d’une brigade canine. La capacité d’engagement opérationnel sera bientôt effective sept jours sur sept et permettra de mettre en place des équipes spéciales en soirée du jeudi au dimanche. Depuis septembre 2023, la Police Métropolitaine des Transports (PMT) a pour sa part vocation à lutter contre les infractions, les phénomènes de harcèlements, les vols et agressions touchant notamment les femmes ou les seniors seuls dans les transports en commun. Elle compte déjà 20 agents, qui vont recevoir le renfort de 22 autres d’ici fin 2024.
Enfin, autre création récente, le Groupement de Sureté Résidentiel Interbailleur (GSRI), qui réunit cinq bailleurs sociaux et quatre communes de la Métropole (Montpellier, Castelnau-le-Lez, Juvignac et Jacou), dans le but d’améliorer de façon significative les problèmes de sécurité et de garantir la tranquillité résidentielle dans le parc social. « Pour maintenir l’autorité des bailleurs sociaux sur leur patrimoine, en particulier entre 16h et 2h, nos équipes effectuent de nombreuses rondes ou interviennent sur demande. En quelques mois, nous avons déjà pratiqué 42 évictions, verbalisé 160 troubles du voisinage, effectué 36 découvertes de produits ou d’objets illicites et 24 de points de « mécanique sauvage », détaille Steve Lefebvre, directeur du GSRI.
Réponse sociétale nécessaire
« J’insiste sur le fait qu’il ne peut pas y avoir seulement une réponse judiciaire à ces problèmes de délinquance. La réponse sociétale est aussi décisive », souligne Fabrice Belargent, procureur de Montpellier. Sur ce volet, la Ville porte la consolidation du Conseil pour les Droits et Devoirs des Familles (CDDF), qui accompagne les parents ayant des difficultés à gérer leurs enfants lorsque ceux-ci commettent des actes troublants l’ordre public. Le but de cette structure est également de lutter contre la déscolarisation en partenariat avec la PJJ et l’Éducation Nationale.
« L’État et les services municipaux travaillent main dans la main à Montpellier sur le sujet difficile de la délinquance. Je me félicite de cette mobilisation, du renforcement des effectifs de la police municipale, de la création de la police métropolitaine des transports et de celle de la brigade de la tranquillité résidentielle. Augmenter la présence policière sur la voie publique est un de nos objectifs. Nous sommes particulièrement vigilants sur les intrusions séparatistes au sein de notre République. Les opérations « places nettes » contre tous les trafics et l’économie parallèle vont se poursuivre. En 2023, à Montpellier, nous avons fermé 93 commerces impliqués dans le blanchiment, notamment des épiceries de nuit, des coiffeurs ou des bars à chicha. C’est ce que les citoyens veulent, ils nous soutiennent sur cette ligne. »
« Montpellier est un laboratoire et un moteur en matière de prévention de la délinquance. Laboratoire car il existe une grande facilité de coopération entre les différentes autorités, qui souhaitent innover et travailler ensemble. Par exemple, nous avons nettement développé les « rappels à l’ordre », 91 depuis le début du mandat. Cette procédure permet au maire, après avis du procureur de la République, de convoquer une personne afin de procéder à un rappel des règles de droit, pour des faits portant atteinte au bon ordre, à la salubrité, à la sûreté, à la sécurité et à la tranquillité publique. Les TIG et les TNR ont été multipliés par 10 depuis 2019. J’insiste toutefois sur le fait qu’il ne peut pas y avoir seulement une réponse judiciaire à ce problème. »
Qu'est-ce que le CLSPD ?
Le dispositif du Conseil Local de Sécurité et de Prévention de la Délinquance (CLSPD) est un levier de la mission Prévention de la délinquance du pôle des Sécurités et de la tranquillité publique de la Ville de Montpellier. Il est présidé par le maire, et en sont membres de droit le préfet, le procureur de la République, ainsi que le président du Conseil départemental. Il favorise localement l’échange d’informations. Il constitue le cadre privilégié entre les responsables des institutions, ainsi que les organismes publics et privés concernés, pour définir des objectifs communs en faveur de la préservation de la sécurité et de la tranquillité publique.