Avant de partir pour Lille, où elle prendra ses nouvelles fonctions cette semaine, Sophie Béjean, rectrice de la région académique Occitanie, a réservé le 24 mars sa dernière apparition publique à Montpellier et à l’école Hypatie, à la Mosson. Outre une visite de chantier de cet établissement qui ouvrira en septembre, l’ordre du jour était axé sur la signature d’une convention, l’annonce d’un label et la présentation de dispositifs innovants pour favoriser les enseignements. « Vous avez toujours été à notre écoute et avez accompagné les projets que nous portons. Votre passage marquera le territoire », a dit Michaël Delafosse en préambule. Le maire de Montpellier évoquait notamment le lycée Jules Guesde devenu international ou la rénovation des geôles de la caserne de Lauwe. Il a aussi rappelé que cette école Hypatie et son geste architectural « disent énormément de l’ambition de la municipalité pour ce quartier ».
Mixité-excellence et 100% EAC
Sophie Béjean a confirmé que l’école Hypatie serait la première en Occitanie à bénéficier du label Mixité-excellence. « J’ai tenu à annoncer cela avant mon départ car c’est un dispositif sur lequel nous avons beaucoup travaillé et qui est suivi avec attention par le cabinet d’Élisabeth Borne. Nous voulons que cette école soit emblématique par les parcours proposés. Il faut que dès ce mois de mars, cela soit affiché dans nos communications. Les équipes pédagogiques vont devoir jouer sur la mixité et l’excellence à destination des élèves, mais aussi en matière d’attractivité afin que d’autres familles un peu plus éloignées soient attirées par les projets ambitieux de cette école. Ce label n’est possible que là où il y a une volonté forte de la collectivité et des équipes pédagogiques. » Hypatie sera aussi 100% EAC, soit l’excellence pour l’éducation artistique et culturelle, à travers de nombreux partenariats, à commencer par ceux avec les acteurs du quartier.
Émile et périscolaire 100% anglais
La rectrice a également assuré que l’école Hypatie va bénéficier d’Émile (enseignement des matières par l’intégration d’une langue étrangère). Ce dispositif fonctionne sur le principe de l’immersion et désigne une situation d’apprentissage bilingue dans laquelle une autre langue que la langue maternelle sert de vecteur à l’enseignement d’une discipline. En l’occurrence, ce sera l’anglo-américain. Le maire de Montpellier a pris la balle au bond en faisant une annonce. « Je souhaite concernant le temps périscolaire dont la Ville a la charge que 100% des activités se déroulent en anglais. La parfaite maîtrise de la langue sera une des conditions pour les personnels que nous allons recruter. »
Territoire internationalisé
Michaël Delafosse s’est aussi félicité que le Département de l’Hérault va procéder à la rénovation du collège des Garrigues et que le Rectorat y déploiera une filière sur les enjeux du numérique. « Pour les futurs élèves d’Hypatie et des Garrigues, nous construisons des parcours de réussite avec un regard à quinze ans, pour qu’ils puissent ensuite nous accompagner sur les industries culturelles et créatives. » Maire et rectrice ont ensuite signé la convention sur les sections internationales, un engagement fort pour le multilinguisme. Hypatie va rejoindre les écoles Delteil, Freud, Baudelaire et Sibelius-Pottier pour l’anglo-américain tandis que Dickens fait de l’allemand, Malraux de l’espagnol, Chengdu, Groult et Sun Yat Sen/ Dante Alighieri du chinois. Ce qui fait aussi du territoire de Montpellier l’un des plus internationalisés en terme d’apprentissage des langues étrangères en France.
