La nuit au musée du rappeur Oley

22-11-25 - 06:30

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Il est le jeune rappeur qui monte à Montpellier. À 22 ans, Oley multiplie les projets, enchaîne les concours tremplins, prépare un prochain LP, des vidéos magiques. Et vient de passer une nuit entière de création, assez exceptionnelle, au milieu des œuvres du musée Fabre. Il sera présent ce samedi 22 novembre, dans le cadre de l’événement artistique « Nuit Noire ».

©D.R.

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Pour vous présenter ?

Oley : Je suis musicien, auteur compositeur interprète. Mon univers musical est hybride. J’essaie dans ma musique de mêler les textes du rap à l’énergie du rock. En termes de concerts, j’ai eu l’occasion de pas mal me produire cette année sur Montpellier, à Victoire 2, au Rockstore, le 21 juin lors de la Fête de la musique… J’aime aussi développer toute une esthétique visuelle que l’on retrouve sur scène et dans mes clips, accompagné par l’équipe Papillon Production.

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Début octobre, vous avez eu l’occasion de passer une nuit entière au musée Fabre ?

J’ai toujours eu de l’affect pour l’environnement du musée. Sans être moi-même peintre, simple aficionado, j’avais l’envie de faire quelque chose dans ce lieu. J’ai découvert par hasard, dans le magazine de la métropole, le portrait de Juliette Trey, la nouvelle directrice du musée Fabre. Je l’ai contactée par mail pour lui présenter mon projet. Puis, je l’ai rencontrée. Et elle m’a permis de réaliser ce pari fou : passer une nuit entière, entre les murs du musée.

Concrètement, ça s’est passé comment ?

Je suis venu avec mon ordinateur, des enceintes, mon matériel. J’avais choisi la Galerie des colonnes, avec tous les grands tableaux du XVIII^e siècle, parce qu’après avoir visité les salles du musée, c’était celle où je me sentais le mieux. Et je m’y suis installé pour travailler, écrire des textes toute la nuit. De 23 heures à 9 heures du matin.

Qu’est-ce qui se passe la nuit au musée ?

C’est assez fou comme univers. D’autant que j’ai pu discuter avec les gardiens de nuit, qui m’ont raconté des anecdotes, des choses étranges qu’il est difficile d’expliquer. Il y a une énergie propre à cet environnement, à tout ce vécu dans ce même lieu…

Résultat de cette nuit ?

Je prépare un LP pour 2026. J’ai déjà écrit une quinzaine de titres, il va falloir faire des choix. Mais j’aimerais y glisser un titre écrit pendant cette nuit passée au musée.

Vous êtes programmé le 22 novembre, dans le cadre de « Nuit Noire ».

Oui, je le vois comme un prolongement de cette expérience. Mais je voulais profiter de l’opportunité pour proposer un spectacle multidisciplinaire, à la croisée des mondes, mêlant l’univers du hip-hop et celui des arts du musée. Avec un plateau artistique ouvert à la musique, mais aussi à la danse, aux arts visuels… Une manière de montrer que le hip-hop qui a grandi dans les années 80, dans les cités et la violence, peut être aussi un mouvement fédérateur. Et offrir une parenthèse de divertissement.