Le sommet français du No-Code à Montpellier

21-03-24 - 11:30
21-03-24 - 15:39
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Le sommet français du No-Code s’est tenu mardi dernier à la Halle de l’Innovation de Montpellier. Organisée par la Ville et la Métropole, en partenariat avec La Mêlée Numérique, Digital 113 et le Syndicat Français des Professionnels du No-Code, cette journée a permis de présenter les dernières tendances de ce secteur très innovant.
Discours d'ouverture des différents partenaires du sommet français du No-Code
Discours d'ouverture des différents partenaires du sommet français du No-Code - ©C. Marson
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Le No-Code ? « Le No-Code est un nouveau principe de programmation qui vient des États-Unis depuis 4 ou 5 ans, et qui permet à des personnes non spécialistes de l’informatique de développer leur application sans une seule ligne de code. C’est une sorte de « programmation visuelle » simple et souple, qui fonctionne en déplaçant des blocs. L’outil est accessible, rapide et évolutif... Le No-code représente une véritable aide novatrice pour la transformation digitale des entreprises et des administrations », détaille Thierry Sappia, directeur commercial de l’éditeur français TimeTonic

Montpellier s’engage pour les nouvelles technologies 

Les principaux spécialistes hexagonaux du secteur étaient présents à la Halle de l’Innovation pour présenter leurs créations récentes et échanger sur les dernières tendances. Au programme de cette journée : présentation du concept et des métiers, débats sur les opportunités qu'offre le no-code et retours d'expériences des professionnels qui ont choisi de miser sur cette innovation. « Nous nous sommes toujours positionnés en faveur des entrepreneurs du secteur numérique et des startups, notamment avec le BIC, qui héberge par exemple un spécialiste no-code local, Yoo Soft. La stratégie numérique de Montpellier inclut le No-Code », précise Hind Emad, vice-présidente de la Métropole déléguée à l’Économie et au numérique. « Nous testons déjà le No-Code au sein de la collectivité, dans les médiathèques par exemple», rajoute Manu Reynaud, 2e adjoint délégué à la Ville apaisée et au numérique.  

Une belle affluence pour cet évènement professionnel
Une belle affluence pour cet évènement professionnel - ©C. Marson
Seulement 24% de femmes dans la tech : le No-Code peut ouvrir des portes !
Seulement 24% de femmes dans la tech : le No-Code peut ouvrir des portes ! - ©C. Marson
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Une belle affluence pour cet évènement professionnel
Une belle affluence pour cet évènement professionnel - ©C. Marson
Seulement 24% de femmes dans la tech : le No-Code peut ouvrir des portes !
Seulement 24% de femmes dans la tech : le No-Code peut ouvrir des portes ! - ©C. Marson

Inclusion et diversité dans le numérique 

Cette journée se veut aussi un engagement fort pour l'inclusion et la diversité dans le numérique. En mettant en lumière la sous-représentation des femmes dans les entreprises du numérique, le sommet français du No-Code s'érige en catalyseur de changement. « Le No-Code est une belle opportunité pour les femmes, qui ne représentent que 24 % des effectifs dans les nouvelles technologies. On veut les motiver et les inciter à se lancer dans cette aventure car cette approche innovante et révolutionnaire est une vraie opportunité pour tous », insiste Hind Emad. 

Contourner la dépendance technologique envers les États-Unis

Le No-code est en effet en pleine expansion : selon une étude de l’agence Gartner, on estime que dès 2025 près de 80% des applications seront développées via des technologies simplifiés. En France, le nombre d’acteurs va être multiplié par 10 dans les trois ans à venir. Créateurs d’emplois et de valeur ajoutée, ils auront également un rôle à jouer au niveau de la sécurité. « Le No-Code français a l’avantage d’être adapté à la législation RGPD contrairement aux produits américains. C’est aussi une garantie de sécurité supplémentaire pour le futur, qui permettra de contourner la dépendance technologique actuelle envers les USA. La France n’a pas le même poids économique bien sûr, mais nos technologies No-Code sont très fiables, voire même meilleures », précise Thierry Sappia. 

« Désengorger et démocratiser l’IT grâce au No-Code »
Pierre Launay, président du Syndicat Français des Professionnels du No-Code et co-fondateur du groupe CUBE

Le No-Code est un nouveau langage de programmation permettant de développer des applications, des sites et des solutions d’automatisation de manière simple et rapide. La façon de développer change avec ce système de programmation visuelle utilisant des blocs déjà préparés. Les trois principaux avantages sont : un développement plus rapide puisque quasiment 90% du temps de développement traditionnel est économisé, une rationalisation des ressources avec des équipes plus restreintes et une grande accessibilité, car le No-Code est plus facile à maîtriser. Cet aspect démocratique en fait une très belle opportunité pour tous, et notamment pour les femmes, qui sont sous-représentées dans le monde de la tech. 

Il y a 4 ou 5 ans, le No-Code, c’était un no man’s land. Aujourd’hui, c’est une véritable explosion ! La demande de créations d’applications est exponentielle avec la digitalisation constante de l’économie. Tous les secteurs sont concernés. Et cela va continuer, car il n’y a pas assez de développeurs pour accompagner ce mouvement. Ils sont rares et chers (seulement 0,3 % de la population mondiale est capable de coder). Le No-Code permet de dépasser cela, de réduire les coûts et d’aller plus vite. Pour moi, c’est la solution pour désengorger et démocratiser l’IT au sein des entreprises et des collectivités. Nous essayons de coordonner les énergies via notre Syndicat Français des Professionnels du No-Code

La région Occitanie, avec Toulouse et Montpellier, sont particulièrement dynamiques dans ce domaine. Cette présence locale est importante pour développer le secteur et il y a beaucoup d’acteurs à rencontrer dans la région. 

Pierre Launay
Président du Syndicat Français des Professionnels du No-Code et co-fondateur du groupe CUBE

Source URL: https://encommun.montpellier.fr/articles/2024-03-21-le-sommet-francais-du-no-code-montpellier