Près de 80 athlètes du Pôle France de judo étaient en stage au CREPS de Montpellier fin juillet pour préparer les Masters de Budapest début août. Médaillé de bronze en moins de 66 kg aux championnats du Monde à Doha, Walide Khyar était l’un d’eux. « Une année pré-olympique, ça se gère et il faut faire les bons choix entre les entraînements et les compétitions. C’est la troisième fois qu’on vient à Montpellier. C’est idéal au niveau des infrastructures et de l’hébergement. Je ne me projette pas encore sur les championnats d’Europe. J’espère y être. Ce serait super de décrocher un titre dans deux catégories différentes (il évoluait il y a 2 ans en moins de 60 kg) ».
Douze dojos
La fédération française de judo aime Montpellier qui le lui rend bien. Lors du précédent stage il y a un an, Stéphane Nomis, le président de la fédération, avait fixé l’objectif de créer « 1000 nouveau dojos avant Paris 2024 ». Michaël Delafosse, maire de Montpellier et président de la Métropole avait aussitôt répondu qu’il en voulait dix. Un défi ambitieux qui a été relevé. Lors de la signature des conventions le 24 juillet, Hervé Martin, adjoint au maire chargé des sports, a confirmé que Montpellier allait en faire douze ! « Nous voulons irriguer les écoles, les maisons pour tous et l’ensemble des quartiers. Nous avons modifié les travaux du palais des sports Pierre de Coubertin pour inclure un dojo, nous en ferons un au Pas du Loup dans un local ACM indépendant. Le judo est un sport qui va construire des personnes dans les quartiers. Nous ne pouvons que nous féliciter de l’aide apportée par la fédération. »
Quatorze médailles
Principal pourvoyeur de médailles du sport français, le judo compte environ 500 clubs et 30 000 licenciés. Et un président heureux. « Nous avons une très belle équipe de France où tout le monde est joyeux. Le stage s’est super bien passé. Ici, le partenariat avec la Ville, la Métropole et la région s’inscrit dans la durée. Côté médailles, on en vise 10 pour Paris et 14 pour les championnats d’Europe. Montpellier sera l’ultime répétition en France avant les JO. C’est notre vitrine et on se doit de performer. Je suis ravi pour les douze dojos à Montpellier car, avec les clubs, c’est la force du judo. »
À l’heure de la synthèse, Christian Assaf, vice-président de la Métropole chargés des sports, s’est félicité du partenariat avec la fédération à tous les niveaux. « Il y a eu cette opportunité avec les 1000 nouveaux dojos et on a réussi à trouver une douzaine de locaux dans les quartiers. Pour répondre à la création de la ligue professionnelle, nous avons fait passer le club du Judo olympic Montpellier d’intérêt métropolitain et nous espérons tirer notre épingle du jeu cette année. Après des championnats du Monde de patinage artistique, nous aurons des championnats d’Europe de judo et, cerise sur le gâteau, vous venez ici en stage de préparation. C’est un vrai et beau partenariat qui bénéficie aux judokas et aux jeunes. Les médailles à venir auront un goût de Montpellier. »
