Exposition

Derniers jours pour découvrir le monde singulier de Véronique Rivera

09-08-23 - 16:03
16-08-23 - 08:13
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La photographe et vidéaste Véronique Rivera expose jusqu’au 20 août à l’Espace Saint-Ravy de Montpellier. Elle nous propose un voyage au pays du rêve et de la nostalgie, aux paysages étranges.
Véronique Rivera
©F. Damerdji
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Véronique Rivera se souvient de ce 28 juillet dernier, jour du vernissage de son exposition à l’Espace Saint-Ravy, à Montpellier. L’émotion l’a étreinte à tel point qu’elle en a oublié, dans son discours de prononcer « le » remerciement qui lui tenait à cœur. « Celui qui s’adressait à toutes celles et ceux qui, au cours de ma vie, m’ont encouragée à être, à dire, à faire, à partager. » Elle ne s’attendait pas à voir tant de monde ce soir-là. Plus de 160 personnes se pressaient dans la salle d’exposition municipale dédiée aux plasticiens du territoire. 

Les rives du sommeil 

L’enfant de Sète aime rappeler ses origines siciliano-espagnoles. Elles hantent d’ailleurs l’ouvrage qu’elle a écrit durant le confinement. L’histoire de la jeune fille, née une nuit de pleine lune et cloitrée dans un magnifique jardin, raconte beaucoup sur elle. Le conte fourmille de clefs, utiles pour aborder l’univers irréel de l’exposition présentée jusqu’au 20 août. Une trentaine de photographies sont réparties en quatre séries thématiques. Leurs noms sont évocateurs : La pêche aux fées, Deus ex-machina, Fiorella. Insomnia, qui donne son nom à l’exposition, n’a pas le sens que l’on entend généralement. « Je ne suis pas du tout insomniaque, précise la photographe. Ce mot est plutôt synonyme de cet état dans lequel l’esprit se trouve lors de l’endormissement. Un demi-sommeil, propice au lâcher-prise et qui ouvre vers les rivages d’un pays imaginaire. D’ailleurs mon patronyme, en espagnol, signifie rive ». 

Une enfant au cœur de l’expo

Dans ce monde onirique, fantomatique, parfois inquiétant qu’elle nous dévoile, le fil rouge demeure une petite fille de 15 mois, présente dans la plupart des œuvres. L’artiste se met en scène. « C’est une photo de moi, prise par mon père, à Sète. Il m’a transmis sa passion. Il avait installé un laboratoire de développement de négatifs à la maison. C’est là qu’il m’a appris la photographie. Pour l’exposition, j’ai travaillé sur les couleurs, je les ai dé-saturées. Cela donne un côté vieillot aux clichés. J’y retrouve les ambiances des livres pour enfants d’antan ».

Faiseuse de regards 

Une vidéo et une installation de fleurs de lotus géantes complètent l’exposition. La plasticienne en admire fréquemment au Jardin des plantes, « mon jardin à moi, qui n’ai pas d’extérieur. » De ses rêveries, le long des allées, est peut-être née l’idée de recréer un bassin imaginaire, parsemé de lotus en feuilles de soie, et où, confie-t-elle, les fées viennent s’y abreuver… au risque de se faire attraper. Pour en savoir davantage, il faut se plonger dans la lecture du conte Fiorella, accessible via un QR code, au verso du marque page que Véronique Rivera distribue à chaque visiteur de l’exposition. 

 

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©Véronique Rivera
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Exposer à Saint-Ravy 

Ce lieu culturel situé dans l’Écusson, place Saint-Ravy, est mis à disposition gratuitement par la Ville de Montpellier aux artistes plasticiens et photographes, seuls ou en collectif, qui résident et développent leur travail sur le territoire de la métropole. 

Les appels à candidature sont lancés courant janvier. À l’issue de la sélection, une douzaine d'artistes voient leurs œuvres exposées dans les lieux sur une période de trois semaines. 

Les candidatures s'effectuent en ligne. La priorité est donnée aux artistes ayant peu, voire jamais exposé.

Service des Lieux d'art et d'histoire : contact.saintravy@ville-montpellier.fr


Source URL: https://encommun.montpellier.fr/articles/2023-08-09-derniers-jours-pour-decouvrir-le-monde-singulier-de-veronique-rivera