Le 17 septembre, l’Inserm, le CHU et l’Université de Montpellier ont lancé le nouvel Institut hospitalo-universitaire de Montpellier, l’IHU Immun4Cure. L’objectif est de développer de nouveaux médicaments pour traiter les maladies auto-immunes qui affectent 5 à 8 % de la population mondiale, dont plus de 15 millions d’Européens. L’IHU Immun4Cure aura pour tâche de développer des immunothérapies innovantes. Quinze équipes de recherche, sous la direction du professeur Christian Jorgensen, testeront les différentes molécules qui doivent permettre de mettre au point les traitements.
20 millions d'euros pour dix ans
En mai 2023 dans le cadre d'une 3e vague de labellisations, le CHU de Montpellier décrochait son label en tant qu'Institut Hospitalo-Universitaire (IHU) dédié aux maladies auto-immunes. Avec à la clé un financement de 20 millions d'euros pour dix ans. Depuis, la fondation pour percevoir les fonds a été créée, le premier conseil de gestion a eu lieu cet été, et les équipes de l'IHU Immun4Cure ont lancé le déploiement du programme scientifique de l'IHU visant à transformer la prise en charge des maladies auto-immunes.
80 types de maladies auto-immunes
Les maladies auto-immunes sont des affections chroniques dans lesquelles le système immunitaire se dérègle et attaque par erreur les cellules saines. Il existe plus de 80 types de maladies auto-immunes connues, parmi lesquelles la polyarthrite rhumatoïde, la sclérose en plaques, la maladie de Crohn ou le diabète de type 1.
Traiter la sclérodermie
Montpellier entend devenir le premier pôle européen de recherche et de développement de l’immunothérapie appliquée aux maladies auto-immunes. L’un des premiers traitements à l’étude concerne la sclérodermie, une maladie chronique caractérisée par un épaississement anormal de la peau et de certains tissus internes. Le premier essai clinique sera lancé début 2025. Auparavant, un congrès scientifique dédié à l’auto-immunité et aux immunothérapies, aura lieu au Corum de Montpellier les 28 et 29 novembre prochain.
Immun4Cure c’est :
- 15 équipes mixtes de recherche ;
- Plus de 200 personnes engagées dans l’aventure (scientifiques, ingénieurs, cliniciens, personnels techniques et administratifs) ;
- 8 000 m² de laboratoires dont 2000 m² de salles blanches ;
- 3 sites : un site clinique et un site de recherche sur le campus de l’hôpital St Éloi, ainsi qu'un site de recherche et un incubateur de start-up sur le campus Triolet de l’Université de Montpellier.