Les entreprises engagées sur ce chantier, dirigé par FDI Promotion et Opalia, sont à 80 % issues du territoire. L’accent a été mis sur la sobriété carbone avec des matériaux locaux et biosourcés, une attention particulière à l’isolation et à la luminosité naturelle des logements (équipés de pompe à chaleur), la récupération des eaux grises pour l’arrosage des espaces verts, l’installation de panneaux photovoltaïques…
Conserver une transparence vers le jardin d'Arménie
« Nous sommes fiers de marcher dans les pas de Jean Nouvel avec notre premier bâtiment à Montpellier. Nous avons imaginé une belle corolle horizontale de roche pour souligner la verticalité de l’immeuble. Le projet se divise en trois strates. Le bas est construit sur pilotis pour conserver une transparence vers le parc voisin. Le centre comporte des logements de grande qualité disposant tous d’une terrasse et d’une double exposition au minimum, avec quatre logements maximum par palier. Enfin, en haut, 100 % de villas sur le toit », détaille Augustin Rosenstiehl, l’architecte du cabinet parisien SOA.
Ce projet représente un investissement de 22 millions d’euros et permet de construire une résidence de 77 logements sur une surface plancher de 6000 m2. De plus, 87 places de parking seront proposées en sous-sol. « Pour le premier projet que nous menons avec la SERM sur Montpellier, nous avons proposé une idée forte autour de la « maison cévenole », dont les qualités sont la frugalité, les matériaux locaux et la capacité à économiser l’énergie. Ces caractéristiques sont celles qui sont aujourd’hui requises pour toutes les constructions modernes », insiste Cyrill Meynadier, fondateur d’Opalia. Le promoteur immobilier souligne également que la phase de pré-commercialisation est très satisfaisante : « Il reste moins de 20 logements disponibles à la vente. Je remercie notamment CDC Habitat pour son implication dans cette phase. Cela confirme que nous sommes au bon endroit, au bon moment et attractifs sur nos prix ».
La touche finale sera empreinte d’originalité : une œuvre d’art sera installée à l’avant de la résidence. Elle devrait être réalisée par l’artiste Françoise Petrovitch, via une collaboration avec le MO.CO.
« L’exigence architecturale dans l’espace public est un enjeu majeur pour l’identité et l’attractivité de Montpellier. Ici, nous faisons des investissements publics conséquents pour cela. Il y a beaucoup de chantiers à Montpellier parce que ces projets nourrissent le dynamisme de la ville, ils donnent de la valeur au territoire. Oui, la situation est difficile, mais il faut rester ambitieux pour notre territoire.
En 2008, il n’y avait rien sur ce site. Auparavant, l’endroit abritait dans des conditions indignes la cité de transit harki de La Grappe… Puis, avec le projet du quartier Port Marianne et l’inauguration de la nouvelle mairie imaginée par Jean Nouvel en 2011, le dynamisme est revenu. Il était prévu un quartier résidentiel autour de la mairie, à proximité du tram. Cette résidence, c’est un peu la touche finale à la dynamique impulsée par Georges Frêche et Raymond Dugrand pour le quartier. Ce choix des failles et des pilotis afin de maintenir la vue sur le jardin d’Arménie pour les résidents et les passagers du tram voisin est une bonne idée. Poursuivons le travail de Jean Nouvel et soyons exigeants sur l’apparence de nos bâtiments. Il faut donner à voir, il faut du beau dans la ville… cela représentera notre héritage finalement ! Changer la ville pour changer la vie ! J’ai hâte d’être à la remise des clés des premiers résidents ! »