Comment pourrait-il savoir Louis XIV, du haut de sa statue, que les Jeux de Paris 2024 se sont déroulés pour partie dans son Versailles qui, non content d’illustrer le rayonnement de la France depuis des siècles, a accueilli les épreuves équestres dans ce décor fabuleux ? Jeudi soir, sur la promenade du Peyrou, qui est aussi un peu la sienne, il a accueilli avec discrétion ce cheval Zeus, dont l’apparat d’aluminium disait certes la technologie de l’époque mais n’avait rien de la noblesse de robe. En effet, durant quelques jours, le roi Soleil doit s’accommoder d’une ombre éblouissante, née elle aussi du génie français. Sanofi a fait à Montpellier un cadeau royal : l’ouverture de la tournée européenne du cheval Zeus qui galopait sur la Seine. Galoper sur la Seine ? Autre ineptie moderne pour notre monarque...
Breaking en ouverture
« Nous avons été un partenaire premium des JEP de Paris 2024 et les mécènes du cheval Zeus. Il nous est apparu important, alors que la France était en communion avec ces Jeux extrêmement réussis, de partager cette sculpture originale très innovante avec l’ensemble des Français », explique Éric Vacaresse, le directeur de Sanofi à Montpellier. « Nous sommes présents ici depuis plus de 50 ans et la Ville et la Métropole accompagnent notre développement. Aujourd’hui, nous lançons cette tournée qui ira ensuite à Lyon, puis au Mont-Saint-Michel pendant deux mois. » Plus de 300 personnes composaient l’assistance inaugurale et ce sont les licenciés du Montpellier Breaking Métropole, plutôt que de grands hennissements, qui ont lancé la soirée en présence de Dannie Dan, médaillé olympique argenté.
Délibération post-olympique
« Je remercie chaleureusement Sanofi car lorsque la proposition m’a été faite, je n’y croyais pas. C’était exceptionnel car nous ne voulions pas que ces Jeux s’arrêtent. Et puis Zeus à Montpellier avec la mythologie à Antigone, on s’y connaît », témoigne Michaël Delafosse, maire de Montpellier et président de la Métropole. Puis, évoquant le triptyque science, culture et sport, il revient sur ces JEP. « Nous avons accueilli à Montpellier les flammes olympique et paralympique, nous avons vécu des moments extraordinaires avec les frères Lebrun, nous avons installé au Crès une salle pour le breaking et nous nous sommes évidemment émerveillés avec cette cérémonie d’ouverture grâce au talent de Thomas Jolly qui est un créateur de l’esprit. Elle a été débattue sur la planète entière, haïe par quelques dictateurs et admirée par tous ceux qui sont attachés à la liberté. Le cheval Zeus trouve ici un écho fort aux tensions du monde. » Mais il doit y avoir un après Paris pour le sport de haut-niveau qui regarde, déjà, vers Los Angeles. « Nous travaillons sur une délibération post olympique. Nous devons définir sur quelles infrastructures et quel chemin emprunté. » Quelques instants plus tard, tandis que la nuit avançait et l’hymne de Paris 2024 résonnait, Zeus se mettait au galop.
Le cheval Zeus est visible tous les jours jusqu’au 14 mars inclus, de 9h à 18h, et il est en action une minute toutes les trois minutes. Entrée libre.
Ce week-end, il y aura, à côté de la sculpture, un camion du laboratoire des Sciences. Il vous permettra de visiter et d’être en immersion avec ce qu’il se passe d’un point de vue psychologique dans l’organisme quand on a une réaction immunologique. On pourra voir quelles sont les options thérapeutiques et comment on construit le développement d’un médicament et d’un vaccin. C’est une belle opportunité pour permettre au plus grand nombre de se tourner vers des carrières scientifiques. Nous avons voulu être mécène du cheval Zeus car ce n’est pas très différent de nos métiers. Le cheval Zeus c’est une ingénierie incroyable de l’Atelier Blam à Nantes avec de formidables ingénieurs. C’est aussi une analogie avec nos métiers d’ingénieurs, de techniciens, de docteurs qui, chaque jour, essaient de comprendre et de reproduire le vivant, comme ce qui a été fait avec cette sculpture de galop de cheval qui est une merveille.
Je suis content d’être ici en tant qu’athlète de haut-niveau en breaking et je remercie Sanofi de m’avoir invité même si j’habite juste à côté ! En tant que sudiste, je suis fier de la prestation que j’ai réalisée à Paris. Je pratique depuis 21 ans et j’ai beaucoup d’expérience désormais mais cela m’a fait plaisir ce soir de voir la jeune génération. Cela m’a rappelé où j’ai commencé et où je suis arrivé en représentant la France. Je continue d’apprendre, de partager et j’essaie d’être une bonne personne. J’ai eu la chance de voir le cheval Zeus lors de la cérémonie d’ouverture et cela fait plaisir de le revoir à Montpellier.