Water-polo : le MWP s’appuie sur ses jeunes cette saison

Le Montpellier Water-Polo (MWP) avait choisi le restaurant "Tonton Pilou" à Palavas-les-Flots le 6 septembre pour faire sa rentrée sportive avec ses partenaires, dont la Métropole de Montpellier. Il ne fallait en effet pas traîner car le championnat a déjà débuté pour certaines équipes le week-end dernier et le MWP, lui, a rendez-vous dès samedi avec la Team Strasbourg, à 20h45, à la piscine olympique Angelotti. 

La saison passée a été délicate pour le Montpellier Water-Polo (MWP) avec une 7^e place finale et il s’agit d’attaquer cette saison nouvelle avec optimisme. Elle sera difficile à appréhender côté calendrier avec une longue coupure entre la mi-novembre 2023 et mars 2024. Une pause pour les championnats du Monde et d’Europe et des séquences pour la préparation olympique. Christophe Spilliaert, le président, revient en arrière, sans filtre, et se projette. « L’an dernier, on perd 5 matchs d’un but. Avec plus de maîtrise, notre classement aurait été tout autre. Nous avions au club des joueurs très expérimentés mais depuis trop longtemps et ils n’avaient plus la gnaque. Le calendrier à venir, c’est du n’importe quoi pour les clubs. Mais je veux que l’on retrouve la coupe d’Europe. » 

Grande fierté

L’exercice 2023/2024 est celui des économies budgétaires. « On a un budget de l’ordre de 800 000 euros. J’ai mis de l’argent de ma poche pour le boucler, poursuit-il. On ne pourra pas lutter avec les équipes comme Marseille mais on est capable de finir dans les cinq premiers. On a sept ou huit jeunes Montpelliérains formés au club. C’est une grande fierté. À eux de prendre du volume. » Côté effectif, on note quatre départs dont le capitaine Uros Kalinic. Après neuf saisons à Montpellier, il a décidé à 37 ans d’arrêter sa carrière. Le capitanat est repris par un autre joueur serbe : Ilija Mustur. Dans cette élite pro A, le niveau s’est densifié. C’est l’avis du coach Fabien Vasseur. « L’an dernier, il y avait six ou sept joueurs étrangers par équipe, pas chez nous. Cette fois, on a mis du sang neuf avec des jeunes mais des clubs se sont étoffés comme Noisy le Sec (devenu Cercle 93 et vainqueur 12 à 1 à Nice). Nous avons été obligés de rajeunir pour des questions financières mais on va se battre pour être dans les cinq. » Une nouvelle génération à l’image de Martin Vidil (18 ans) qui a fait le trajet Montpellier-Marseille pour ses études et franchir un palier avec le MWP. 

Rôle social

Le MWP est un aussi un club avec une forte implication sociale. À la piscine Marcel Spilliaert de la Chamberte, il mouille le maillot (de bain). « En lien avec l’association Génération Paul Valéry, on forme chaque année 150 jeunes à la natation et on leur apprend un métier, celui de maître-nageur. Parfois ça marche, parfois non, mais il est important de s’adresser à ces gamins qui sont un peu dans l’entre-deux », commente Christophe Spilliaert. Il a aussi rappelé au président de la Métropole que le MWP avait encore plein de projets, y compris pour la piscine à venir à Castelnau-le-Lez et a remercié « les quatre filles du bureau » (Sandrine, Emma, Audrey et Maëlle) qui font un super boulot pour faire vivre un club de 60 salariés et 1500 membres ». Cueillant la balle sur l’eau, Michaël Delafosse a répondu aussi sec. « Nous soutenons les bassins nautiques. On va rénover Neptune, on va réceptionner l’ancienne piscine de la Motte Rouge qui était fermée depuis plus de 10 ans et nous allons délibérer en octobre sur le bassin nordique de Castelnau-le-Lez. Mais je tiens surtout à remercier le MWP pour son équipe qui fait rayonner le territoire et le club pour son travail sur la cohésion sociale avec ce programme du Grand plongeon. » Dès lors, une victoire contre Strasbourg lancerait parfaitement cette nouvelle saison. 

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montpellierwaterpolo.com