« Le public était sous le charme, la salle était pleine, un moment exceptionnel », se réjouit Habib Dechraoui, directeur du Festival Arabesques à propos de la prestation à l’opéra Comédie de l’artiste Nabyla Maân et des musiciens de l’orchestre arabo-andalou de Fès. Belle manière de célébrer le XXe anniversaire du jumelage de la Ville de Montpellier avec la ville marocaine de Fès. Une magnifique entrée en matière et de bon augure pour un festival d’exception qui durant quinze jours jusqu’au 17 septembre ouvre une nouvelle ode aux arts et à la culture du monde arabe. Entre chant, danse et artisanat, le festival montpelliérain, devenu incontournable, offre au public des plateaux prestigieux à découvrir sans modération.
Fusion électro, funk et hip-hop
Avec ce jeudi 7 septembre, à 19h à la Halle Tropisme, une soirée électro en collaboration avec le label Shouka, créateur de musique nord-africaine et méditerranéenne proposée par Arabesques Sound System. Plongez dans un voyage musical électro, funk et hip-hop mené par Ammar 808 et les mystères du Stambeli. Le duo d’Imed Alibi & Khalil Epi offre une interprétation moderne des percussions d’Afrique du Nord avec Frigya. Sans oublier Aziz Konkrite, dont le projet Siba Sawt-System, réinvente la tradition marocaine grâce à une esthétique futuriste.
Un double plateau de choix
Arabesques vous convie, vendredi 8 septembre, à 21h au Domaine d’O, à un double plateau : Natacha Atlas, interprète de renommée internationale célébrée pour sa synthèse des traditions vocales occidentales et moyen-orientales et Majid Bekkas, musicien marocain de renom, qui fusionne les sonorités traditionnelles de la musique Gnawa avec des influence jazz et blues.
La Kasbah d’O au cœur de la médina
C’est l’espace dédié aux différents médias au cœur de la médina au Domaine d’O. Le temps du festival, les nombreux journalistes couvrant l’événement auront un espace dédié pour réaliser leurs interviews et leurs émissions en direct. Cet espace sera implanté en plein cœur de la médina afin de retransmettre au plus près l’ambiance du festival. Nouveauté : le public pourra assister aux lives, rencontrer les journalistes et les artistes ! En présence de FIP, Télérama, France TV, Le Courrier de l’Atlas, France Bleu, France 3 Occitanie, MC Doualiya, Hit Radio, Beur FM, ce n’est pas moins de dix émissions en direct. Assistez à l'émission de FIP, samedi 9 septembre à 16h.
Et aussi jusqu’au 17 septembre...
À ne pas manquer, la table ronde : les Maâlems d’hier à aujourd’hui, les racines vivantes de la musique gnawa, Yazz Ahmed, jazz arabe psychédélique, Aziz Sahmaoui & Eric Longsworth en trio avec Adhil Mirghani, Asmâa Hamzaoui & Bnat Timbouktou, le Gnawa au féminin, Ali Merghache, conteur passionné et le Comte de Bourderbal & Friends, spectacle comique pour une soirée inoubliable de rires et de divertissement.
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Raï et Gnawa, nos deux grands rendez-vous
Cette édition 2023 est une invitation à la "transe" : la musique mystique du Gnawa à l’honneur avec Carte blanche au festival Gnawa et musiques du Monde d’Essaouira, l’un de nos très grands rendez-vous ; ce sera de la folie, quelque chose de monumental, ce samedi 9 septembre à 21h30, au Domaine d’O. Le public pourra vibrer à l’unisson. Maâlem Hamid El Kasri, concertiste d’exception, Karim Ziad, brillant batteur, Torsten de Winkel, guitariste et auteur-compositeur de renom, Mustapha Antari, percussionniste virtuose, et Mehdi Chaïb, véritable prodige du saxophone, nous présenteront, leur dernière création issue de la résidence de l’édition 2023 du Festival Gnaoua d’Essaouira. Leur fusion éclectique, 100% groove, résonnera à travers les murs de la ville, offrant une expérience musicale inédite.
Autre grand rendez-vous, la soirée Do the Raï thing, le dimanche 10 septembre à 18h au Domaine d’O. Deux sessions de discussions entrecoupées de concerts, avec Cheikha Rabia, figure emblématique du raï, Martin Meissonnier, producteur et ambassadeur en Europe des musiques africaines, Hadj Sameer, DJ, digger et collectionneur de vinyles, et Adil Smaâli, chanteur et musicien. Les musiciens seront en interaction avec le public. Une soirée qui célèbrera le raï en musique, son héritage culturel et sa quête intemporelle de liberté et d’expression artistique.
Ces deux rendez-vous importants et singuliers me tiennent vraiment à cœur car ces deux musiques de l’Afrique du Nord sont inscrites au patrimoine mondial universel de l’Unesco. C’est important de souligner l’apport culturel de ces musiques intergénérationnelles ; j’ai souhaité signifier cela cette année et j’invite le public à venir nombreux en famille pour profiter de ces bons moments conviviaux et musicaux de cette édition du festival Arabesques.