C’est à l’Espace Gisèle Halimi, dans le quartier Mosson à Montpellier qu’a eu lieu le 16 janvier, la signature du contrat qui engage pour un an les quatre lauréats montpelliérains du French Tech Tremplin. Ce programme, depuis 2019, accompagne les habitants de quartiers prioritaires et/ou bénéficiaires de minima sociaux, réfugiés ou étudiants boursiers, dans la création et le développement de leur start-up. French Tech Tremplin a donc été mis en place pour qu’ils aient accès aux mêmes avantages que les entrepreneurs issus de milieux plus privilégiés. Un objectif partagé par la Métropole de Montpellier qui accompagnera les lauréats, pendant un an, par le biais du BIC, l’incubateur du territoire.
Quatre lauréats
Parmi les 224 lauréats nationaux, dévoilés le 15 décembre à Montpellier, les quatre entreprises issues de Montpellier et sa région bénéficieront d’une enveloppe de 22 900 euros pour développer leur activité. Charlotte Soto et Jonathan Gomez ont créé Andragogy il y a deux ans. « Nous proposons aux organismes de formation de créer des modules d'apprentissage grâce à l'intelligence artificielle. Nous avons déjà 14 salariés et nous envisageons d’embaucher cette année. »
De son côté, Pierre Aguy a créé Doomli, un service de toilettage canin et félin itinérant et digitalisé, permettant aux clients de réserver facilement leur service de toilettage quand ils le souhaitent en ligne. « Nous avons un van tout équipé qui est basé toute la semaine sur le parking d’un supermarché. À Lattes, celui de Jardiland, les mardis et samedis et sur celui de l'Intermarché, à Saint Gély du Fesc, le mercredi. Nous sommes présents au Crès, les jeudis et vendredis, sur le parking de Carrefour. Les gens réservent en ligne leur créneau. Et ainsi, ils font leurs courses pendant le toilettage. » Les autres lauréats sont Leïla Drihmou qui avec Savvy Solutions, propose une plateforme de gestion des sinistres automobiles et Roham El Halabi qui a mis au point des boissons végétales à base de dattes.
Une mise en réseau
À ce jour, French Tech Tremplin a accompagné plus de 2 000 entrepreneurs. 93 % des start-up créées sont toujours en cours de développement, selon le ministère du Numérique. Dans la première année, un lauréat sur cinq a également levé ou est en cours de levée de fonds, amenant à la création d’emplois par la suite. « Ce programme permet de donner de la visibilité à ces start-up, estime Hind Emad, vice-présidente de la Métropole, chargée du Développement économique et Numérique. Le BIC va leur permettre de développer leur activité et aussi de créer des réseaux avec d’autres talents potentiels. C’est fondamental ».