La 27e édition du FISE aura lieu du 8 au 12 mai, sur les rives du Lez, à Montpellier. Sitôt terminé le long week-end de l’Ascension, le sport sera toujours au cœur de l’actualité car le lundi 13 mai marquera le passage de la flamme olympique à Montpellier. Une double séquence exceptionnelle.
Le 1er février, la présentation à la presse du FISE s’est faite en présence d’Anthony Jeanjean et Laurie Pérez, deux riders héraultais en BMX freestyle qui s’entraînent à Montpellier et sont en pleine préparation pour les JOP de Paris 2024. Tous deux n’ont pas oublié que c’est sur le FISE qu’ils ont connu leurs premières sensations de glisse.
Le FISE 2024 accueillera pas moins de 4 disciplines olympiques avec le BMX freestyle park, le skate street, le breaking et, grande nouveauté, le basket 3x3 dont l’aire de jeu sera installée sur le parvis de l’hôtel de Ville en plus de l’habituelle spine ramp. Pour 2025, les organisateurs espèrent également faire revenir le mountain bike.
Attractif
Le FISE et les sports urbains vont retrouver dans quelques jours le chemin des événements internationaux. Ce sera au Japon car c’est le groupe Hurricane qui va organiser la coupe du Monde UCI BMX freestyle puis, en fin d’année, en Chine avec la reprise des FISE World Series qui avaient été stoppées avec le COVID. Hervé André-Benoît, le PDG de Hurricane et fondateur du FISE en 1997 rappelle ce que représente aujourd’hui cet événement en quelques chiffres. « Le FISE, c’est 75 nationalités, 5 jours de compétition, 9 aires sportives, 8 coupes du Monde, 45 compétitions et 15 disciplines. Depuis le départ, nous avions l’ambition de faire briller les actions sport qui sont de plus en plus populaires et de faire briller aussi notre territoire qui est au centre de notre communication. Notre ligne de conduite a toujours été la même : être à l’équilibre financier et rendre l’événement chaque année plus attractif. Néanmoins, le COVID a été très impactant pour l’événementiel et nous avons connu de grosses pertes en 2022 et 2023. Aujourd’hui, on doit aussi composer avec une inflation énorme et les exigences des fédérations internationales. Nous ne pouvions pas demander davantage aux collectivités qui font déjà beaucoup. Donc, nous avions deux options, celle d’arrêter ou de passer sur un modèle payant (1). C’est ce que nous allons faire cette année. Pour que l’événement puisse se projeter sur l’avenir. »
Trottinette
Le FISE a accueilli 480 000 spectateurs cumulés en 2023. Il a aussi été précurseur sur l’accueil de certaines disciplines devenues olympiques et se positionne déjà dans l’hypothèse où la trottinette ferait son entrée aux JO de Los Angeles, en 2028. « Nous avons été le premier événement au monde à accueillir la trottinette il y a une dizaine d’années. C’était en park et là, nous aurons une compétition en street pour la première fois, complète Hervé André-Benoît. Nous aurons aussi une nouvelle zone sur la rive gauche, la shred zone où il s’agira de rail contest et on va développer une aire spécifique pour les initiations pour le jeune public. »
- : Le site du FISE sera accessible au tarif unique de 10€ pour les 5 jours, à l’exception des soirées sur le parvis de l’hôtel de Ville qui restent gratuites. Gratuit pour les moins de 5 ans et 5€ pour les enfants de 5 à 10 ans.
« Je crois que le FISE est à la croisée des chemins. Avec un nouveau défi à relever. Quand le FISE a quitté Palavas-les-Flots pour Grammont à Montpellier, cela a été un défi. S’installer sur les berges du Lez, dans la ville, en était un autre. Avec des riverains, des routes à couper, des parcs à fermer. Le succès populaire avec les 500 000 personnes n’est pas arrivé comme cela. Vous l’avez relevé dans le temps. Le COVID a été une impasse où beaucoup ne se sont pas relevés. Vous avez inventé un FISE digital. À chaque fois, la collectivité et les services ont été au rendez-vous de ces renaissances permanentes. Le FISE est un élément structurant et identitaire de ce qu’est Montpellier et il a structuré les communes de la Métropole. Les sports extrêmes vont prendre une part de plus en plus importante dans les Jeux Olympiques. Et tout cela est parti de Montpellier. Donc, pour moi aujourd’hui, ce n’est pas le FISE 2023 qui devient payant en 2024. C’est un nouveau FISE auquel nous allons assister pour les cinq prochaines années. Cette édition est une répétition avant Paris 2024 et je l’attends avec impatience. »