Selon des données de l’Institut régional du cancer (ICM) de Montpellier, celui du sein demeure la première cause de décès par cancer chez la femme, avec 12 000 cas par an. 58 500 nouveaux cas sont recensés chaque année et une femme sur huit est concernée. Le dépistage demeure donc un enjeu majeur de santé publique. En effet, détecté tôt, un cancer du sein se guérit dans plus de 90% des cas. Aussi, depuis trois décennies maintenant, de nombreuses associations, collectivités et établissements se mobilisent au sein du collectif Octobre Rose pour d’une part soutenir les femmes atteintes d’un cancer et sensibiliser plus encore la population au dépistage. À Montpellier, sur l’espace public, les parapluies roses qui couvrent la rue de la Loge représentent un symbole fort et impactant. Pour autant, un changement de décor et de quartier marquera le lancement de la manifestation cette année, avec un nouveau mort d’ordre : Octobre rose, prends tes seins en main !.
Contrat local de santé
Ce vendredi 4 octobre, à 11h, c’est en effet le parvis de l’espace Gisèle Halimi qui accueillera tous les partenaires. « Pour la première fois, le lancement d'Octobre rose se fera dans le quartier Mosson, pour répondre à la mission que nous portons via notre Contrat local de santé : « Au sein des quartiers, 100 % des femmes accompagnées », précise Michaël Delafosse, maire de Montpellier et président de Montpellier Méditerranée Métropole. Il remercie également « toutes les actrices et tous les acteurs du collectif, qui grandit chaque année pour toujours mieux sensibiliser et informer sur l'importance de se faire dépister, toujours mieux soutenir les personnes touchées par la maladie ». Si le collectif Octobre Rose multiplie les opérations autour de la sensibilisation au dépistage précoce, c’est parce que les chiffres montrent que le message ne passe pas encore partout. À Montpellier, selon des chiffres de Santé publique France, seulement 52% des femmes éligibles ont participé au dépistage organisé du cancer du sein. Un taux bien en deçà du seuil européen qui est de 70 %.
Journée dédiée
Particulièrement touchées par les inégalités sociales et territoriales de santé, les habitants des quartiers prioritaires rencontrent fréquemment des problématiques de santé liées à la précarité. Le renoncement aux soins pour des raisons financières y est plus fréquent, et le recours aux dépistages moins élevé que dans le reste de la population. L’engagement du collectif Octobre rose vise à informer et à faciliter l’accès aux dépistages organisés, afin d’assurer une meilleure santé pour toutes les femmes. Une journée leur sera d’ailleurs dédiée ce vendredi 4 octobre, sur le parvis de l’espace Gisèle Halimi.
Enfin, pour réduire les disparités et accompagner les femmes qui résident dans les quartiers prioritaires, le collectif Octobre rose de Montpellier a mis en place l’événement « Au sein des quartiers, 100% des femmes accompagnées ». Il rassemble les associations, les professionnels de santé et les acteurs locaux pour sensibiliser, informer toutes les femmes du quartier de la Mosson jusqu’à la réalisation de leurs mammographies. Depuis quelque temps, cette initiative est mise en œuvre dans plusieurs quartiers prioritaires de la ville (QPV). Cette année, il s’agit du quartier Pas du Loup / Val de Croze.