Bernard a 9 ans et une curiosité aussi vive que son imagination. Chaque matin, il bombarde son nouveau camarade de classe de questions : « Et tes parents, ils font quoi comme métier ? » Ce qu’il apprend l’émerveille : derrière chaque maman et chaque papa se cache un héros du quotidien !
C’est ainsi que débute chaque épisode de la série animée Les Métiers, à découvrir dès le 30 avril sur la plateforme Okoo de France Télévisions. Au programme : 52 épisodes d'1 minute et 35 secondes, chacun consacré à un métier différent, avec une juste parité et répartis en 11 grandes familles professionnelles. Le tout raconté avec humour et authenticité, pour nourrir la curiosité des enfants... et piquer celle des adultes !
Repéré par les chaînes TV
Derrière cette production qui a bénéficié du Fonds d’aide ICC de la Métropole de Montpellier, se trouve le studio Supamonks, fondé en 2007 par Pierre de Cabissole, Julien Bagnol-Roy et Zwib Ho. Installé à Arcueil, en région parisienne, le studio s’est d’abord consacré à répondre à la forte demande du marché publicitaire, puis à celle des trailers de jeux vidéo. Mais dix ans plus tard, les fondateurs choisissent de revenir à leur ambition d’origine : créer des séries originales.
Un pari gagnant : leur série Droners est achetée par TF1 et connaîtra même une deuxième saison. Dans le même élan, Supamonks acquiert les droits de la bande dessinée Pompon Ours, qu’il adapte en série pour France Télévisions. Deux projets à succès qui propulsent rapidement le studio sur deux grandes chaînes.
Le climat propice de Montpellier
En 2021, Supamonks ouvre une antenne à Montpellier, ville natale de Pierre de Cabissole, aussi connu sous le surnom de Peyo.
« C’est plus agréable d’élever ses enfants entre garrigues et mer », confie ce quadragénaire, également écrivain. Son retour à Montpellier s’est aussi appuyé sur un environnement professionnel stimulant : « En plus du climat favorable, le soutien actif des collectivités locales et la présence d’écoles de renom créent une belle dynamique, qui permet d’attirer et de retenir des talents expérimentés en quête d’alternatives à Paris ».
Une série ludo-pédagogique
C’est d’ailleurs à Montpellier qu’une partie de la série Les Métiers a été produite, mobilisant une quinzaine de professionnels.
« Cette idée nous trottait dans la tête depuis 18 ans. Ce n’est que récemment, il y a deux ans, que France Télévisions a donné son feu vert. Avec ce projet, nous voulons faire découvrir différents secteurs d’activité et, pourquoi pas, susciter des vocations. » La série a également retenu l’attention de l’Union des industries et métiers de la métallurgie, qui a participé à son financement. Une belle opportunité de valoriser des métiers comme ceux de soudeur ou de chaudronnier, bien loin de l’image dépassée que l’on peut parfois en avoir.
Un studio en centre-ville
Après avoir fait escale à la Halle Tropisme, puis à la Cité Créative, Supamonks a récemment posé ses valises à deux pas de la gare Montpellier Saint-Roch. Le studio a investi une ancienne imprimerie entièrement réhabilitée de 650 m², qu’il partage avec The Yard, spécialisé dans les effets visuels numériques. Ce nouveau lieu offre aux artistes un cadre de travail à la fois optimal et inspirant.
« L’ambiance de travail est essentielle pour moi. Les artistes ont besoin de se sentir en confiance, dans un environnement qui leur donne envie de passer plusieurs heures ensemble chaque jour », confie Pierre de Cabissole. Atteint depuis une quinzaine d’années de sclérose en plaques (une maladie auto-immune affectant le système nerveux central), il incarne pleinement la devise du studio : We produce fun, un mantra qui s’applique autant à la création de contenu qu’à la qualité des relations humaines.
Des projets à réaliser
C’est dans cet environnement favorable que Pierre de Cabissole nourrit l’espoir de concrétiser ses projets à venir : une deuxième saison des Métiers, si le public est au rendez-vous, ainsi qu’une troisième saison de Pompon Ours, dont la production débutera en juillet. Il prévoit également de développer un jeu vidéo Eggo, un projet qui bénéficie lui aussi du soutien financier du Fonds d’aide ICC de la Métropole.
