Les auteurs de la revue des Études héraultaises sur le 80e anniversaire de la Libération de Montpellier, numéro commandé par la Ville, ont été reçus en mairie le 30 avril, par Michaël Delafosse. Le maire de Montpellier a remercié l’ensemble des contributeurs pour « ce travail considérable et précieux qui contient des archives inédites. Il a été fort apprécié par les enseignants d’histoire-géographie des collèges et lycées pour lesquels il constitue un complément pédagogique ».
Il a aussi rappelé les nombreuses manifestations organisées par la Ville pour cette année anniversaire, en évoquant la stèle en hommage aux victimes civiles des bombardements du 5 juillet 1944 dans le parc René-Dumont ou la rénovation des geôles de la caserne de Lauwe. Répondant à une question du maire, Christian Guiraud et Jean-Paul Volle, qui ont coordonné ce travail collectif, ont précisé que les prochains travaux concerneraient Montpellier Métropole « afin de voir comment la ville se projette dans un avenir métropolitain ».
Défense passive
Gérard Roquefort est né place des Martyrs de la Résistance, à Montpellier. Il a 98 ans et une solide mémoire. Ancien inspecteur principal honoraire de France Télécom, il a fondé avec des passionnés le musée HistelPost à Saint-Gély-du-Fesc qui raconte l’histoire des postes et télécommunications. Mais, si Michaël Delafosse lui a remis la médaille de la Ville de Montpellier faisant de lui un citoyen d’honneur, c’est pour des agissements plus anciens qu’il a d’ailleurs détaillés dans le numéro des Études héraultaises en parlant de l’été 1944. « Je faisais partie de la défense passive. À chaque alerte, ma mission consistait à convaincre les passants de se diriger vers l’un des abris aménagés dans les caves des immeubles environnants. »
Survient alors le jour du bombardement aérien du 5 juillet. « J’ai participé à la délicate et éprouvante recherche de personnes ensevelies sous les décombres d’une maison située boulevard Rabelais, atteinte par une bombe qui avait raté sa cible. Je fus impressionné par ce spectacle de ruines et d’objets divers amoncelés », commente Gérard Roquefort. On ne retrouva hélas pas de survivant à cet endroit. « Témoin d’un événement aussi tragique, il faut à la fois surmonter l’épreuve et avoir conscience que quand la mort vient du ciel, elle peut revenir à tout moment, souligne Michaël Delafosse en remerciant l’intéressé. Gérard Roquefort est déjà invité, comme voisin natif, à l’inauguration des travaux d’embellissement de la place des Martyrs de la Résistance le 26 novembre prochain.