Né en 1958 en Côte d’Ivoire, il vit et travaille aujourd’hui entre Paris et Abidjan. Il commence ses études à l’école des Beaux-Arts d’Abidjan en Côte d’Ivoire. C’est à Paris en 1982 qu’il vient poursuivre ses études supérieures. Il obtient plusieurs diplômes dans le domaine de l’art, de la création de mobilier et de l’architecture.
Le langage des symboles
Issu de la communauté Akan, son intérêt pour la création débute dans son plus jeune âge par l’apprentissage au langage des symboles auprès de sa mère, active dans le commerce des pagnes. « Elle m’expliquait le sens des dessins imprimés sur les tissus, comme les membres croisés du singe, qui signifient l’unité profonde, ce qui lie les humains ». Plus tard, il se prend de passion pour la ligne, le trait, le dessin. « J’aimais bien reproduire les affiches de films de façon spontanée devant les salles de cinéma à Bouaké ».
La démarche plastique du sculpteur ivoirien Christian Lattier (1925-1978), ainsi que les travaux de l’ethnologue Georges Niangouran-Bouah, le « maître des idéogrammes akans », vont l’inciter à une recherche plus approfondie des symboles. Ses premières peintures portées sur l’abstraction, seront construites à partir des signes akan. L’œuvre va ensuite s’enrichir de l’art de tout un continent – Egypte Antique, Art pariétal...
Interroger le monde des esprits
Avec sa nouvelle exposition Boson Man, particule élémentaire, Ernest Dükü interroge le monde des esprits, des génies tutélaires et du surnaturel. Deux concepts qui s’interpénètrent et s’alimentent l’un avec l’autre. « Nombreux sont ceux qui rejettent la pensée des esprits, car ils sont invisibles à notre seule rationalité. Les protons, électrons, cellules et autres énergies invisibles pour nos yeux humains sont pourtant maintenant ancrés dans nos réalités modernes. Je dessine afin que vous vous interrogiez sur la réalité du visible et de l’invisible ».
Espace Dominique Bagouet – Esplanade Charles de Gaulle – Du mardi au dimanche, de 10h à 13h et de 14h à 18h. Entrée libre.