La scénographie spectaculaire de Jean Hugo, un regard magique, conçue par Maud Martinot au musée Fabre, transporte le visiteur dans un parcours en étoile. C'est d'une rotonde centrale parsemée de citations de ou sur Jean Hugo (1894 - 1984) que partent tous les mondes de l’artiste témoignant de la diversité de son œuvre foisonnante.
Un accrochage pluridisciplinaire et rythmé
En plus des pièces issues du fonds remarquable sur Jean Hugo constitué par le musée Fabre depuis 25 ans, ce sont des prêts exceptionnels, de sa famille, de particuliers et de grandes institutions, qui font la richesse de cette exposition. À commencer, dès la première salle présentant la « Très grande famille Hugo », par La valse, un des bronzes les plus célèbres de Camille Claudel, prêté par le musée Rodin, ou l’extraordinaire Portrait de Victor Hugo, (son illustre arrière-grand-père) du musée d’Orsay, réalisé par Léon Bonnat en 1879.
Car ce n’est pas que l’artiste, mais bien le monde dans lequel Jean Hugo a évolué qui est raconté tout au long de ce parcours très complet et pluridisciplinaire.
Une exposition foisonnante
« Avoir 20 ans en 1914 », « Le temps des Zugos », « De la scène au tableau », « Le choix de la peinture »… De la galerie de portraits de son illustre famille à ses maquettes de décors et dessins de costumes de Ruy Blas repris à la Comédie-Française en 1938, c’est tout un pan de la vie de Jean Hugo, « sa singularité, sa profonde originalité et sa poésie » qui sont donnés à voir par le duo Michel Hilaire et Florence Hudowicz, co-commissaires de l’exposition. Une vie faite de multiples rencontres qui l’inspirent, enrichissent son art et nourrissent son imagination : Pablo Picasso, Francis Picabia, Jean Cocteau, Marie Laurencin, Valentine Gross, Fernand Léger, Roger de La Fresnay… Autant de grands noms du XXe siècle à retrouver au milieu cette exposition originale ponctuée de clins d’œil, de dispositifs audiovisuels enrichissants et de moments de magie.
Poursuivre le parcours artistique à la découverte de Jean Hugo à Sète et à Lunel
Jean Hugo entre ciel et terre à Sète : une ode à la nature
À Sète, ce sont avant tout les paysages de Jean Hugo qui se dévoilent à travers cette exposition de 600 m2, divisée en sept temps, qui mène « du plus familier au plus abstrait » comme l’expliquent Stéphane Tarroux, directeur du musée Paul Valéry et Ingrid Junillon, conservatrice du patrimoine. Des carrières de Beaulieu aux Cévennes, de l’Estérel à la Catalogne, de la Normandie au pays de Shakespeare, l’exposition fait voyager le visiteur à travers une centaine d’œuvres jusqu’aux « horizons lointains » et imaginaires de Jean Hugo.
À noter à l’entrée du musée, un espace, véritable cabinet de curiosités, dédié aux enfants. Dans l’espace des collections permanentes, deux focus sont également faits, l’un sur Jean Hugo et Sète et l’autre sur sa relation d’amitié avec Vincent Bioulès.
Jusqu’au 13 octobre 2024.
>>> Plus d'infos : museepaulvalery-sete.fr
Jean Hugo, le regard magique. Sa vie à Lunel de 1920 à 1984
Le mas de Fourques (où il a vécu de 1920 à 1984), son atelier, sa passion pour la Camargue et ses traditions, ses sources d'inspiration locales… C’est un Jean Hugo dans l’intimité et la simplicité de son quotidien que le visiteur découvre au musée Médard, chez lui, à Lunel. Une exposition rendue possible grâce au travail de mémoire effectué par sa famille et notamment ses sept enfants pour la plupart toujours installés au mas familial.
Après Montpellier et Sète, cette 3e étape, nouvel hommage rendu à cet artiste par sa ville, conclut le parcours artistique passionnant consacré à Jean Hugo sur le territoire.