L’Espace Saint-Ravy a ouvert le 31 août sa nouvelle saison d’expositions (gratuites) avec Perspective brisée qui présente les œuvres de Pomme de Boue. Ce collectif a été créé à Kiev en Ukraine, en 2018. Depuis deux ans, les deux artistes – qui souhaitent demeurer anonymes – sont installés à Montpellier et leurs mosaïques abstraites et géométriques ont investi les façades de l’espace public. Autodidactes, ils manipulent la céramique, le polystyrène et le béton. Leurs insertions urbaines ont déjà une certaine assise et accompagnent nos déplacements piétons, à l’image de la chaise Thonet à proximité de la place Saint-Denis. « Nous sommes très contents d’avoir eu la possibilité d’exposer ici, de montrer notre travail au public et nous remercions pour cela la Ville de Montpellier. Merci aussi à tous nos amis », témoigne timidement et en français la moitié féminine de Pomme de Boue.
Hospitalité des artistes
Agnès Robin, adjointe au maire délégué à la Culture, a rendu hommage au courage et au travail du collectif Pomme de Boue. « Vous avez choisi Montpellier comme ville d’adoption en raison des événements que l’on sait. D’autres artistes ukrainiens travaillent également dans notre ville comme l’ancien directeur du chœur de Crimée qui est à la Maison des chœurs. C’est un grand plaisir pour nous de mettre vos travaux en valeur et de vous permettre de poursuivre vos activités artistiques. Le collectif Pomme de Boue a intégré notre espace public. C’est le principe de l’hospitalité des artistes. J’ai d’ailleurs moi-même découvert une de vos œuvres tout récemment dans le quartier Antigone. »
Talents émergents
Saint-Ravy demeure cet espace où l’on fait découvrir des talents émergents. Dans son travail axé sur les mosaïques, le collectif Pomme de Boue présente des œuvres qui se jouent des successions de plans en donnant une sensation de volume, de troisième dimension. Les deux artistes s’intéressent à la ville en essayant d’imaginer une nouvelle topographie.