Désormais, huit bacs de compostage sont à la disposition des habitants du secteur Ovalie, dans le quartier Croix d’Argent à Montpellier. Disposés rue du Mas-Nègre, ils sont répartis en bacs d’apport, dans lesquels les riverains déposent leurs biodéchets (épluchures, marc de café, restes de repas – hors viande, poisson, fromage, et autres matières animales), en bac à broyat (branches broyées) et bacs de maturation.
Un compostage de proximité
Un mois après leur installation, le premier bac d’apport est pratiquement plein ! « C’est la preuve que ces installations répondent à une vrai demande », se félicite Alexandre Martin-Cocher, le maître composteur embauché par la Métropole de Montpellier est chargé de mettre en route et d'accompagner ces installations. « Lorsque le bac d’apport sera totalement plein, les référents du site (formés par la Métropole de Montpellier) le videront dans le bac de maturation. Les bactéries et autres organismes finiront leur œuvre pour qu’au bout de quelques mois se forme le compost. Une fois que le bac de maturation aura bien travaillé, les référents organiseront une opération de tamisage et le compost récupéré sera distribué aux riverains. »
Un point de convergence
Si la Métropole de Montpellier coordonne directement sur son territoire la plupart des installations des sites de compostage, ces nouveaux composteurs sont gérés par le comité de quartier Ovalie Providence. Pour son président, Florent Goiffon, ces composteurs sont des points de convergence pour les habitants. « C’est un nouveau quartier, très urbanisé, très dense. Ce site de compostage va permettre la socialisation, des échanges, des rencontres et pourquoi pas, amener à d’autres actions. » Le comité de quartier planche d’ailleurs sur de futures animations artistiques, culturelles ou scientifiques afin de poursuivre la dynamique de quartier enclenchée par l’installation des composteurs.
Une stratégie volontariste
Montpellier Méditerranée Métropole s'inscrit dans les objectifs de la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire et a défini des objectifs ambitieux d'évolution de la stratégie en matière de prévention et gestion des déchets, notamment au travers d'un objectif "zéro déchet".
Concrètement, l'ambition est de réduire de 20 000 tonnes le tonnage de biodéchets dans les ordures ménagères. L'atteinte de cet objectif très ambitieux passe nécessairement par la prévention pour éviter la production de déchets et le tri à la source pour les extraire des poubelles grises et les traiter sur des installations de proximité.