La Paillade / Mosson : début du grignotage de la Tour d’Assas

24-09-24 - 15:00
24-09-24 - 15:06
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Érigée en 1969, la tour d’Assas, la plus haute d’Occitanie avec ses 22 étages sur 76m, entre dans la dernière phase de sa destruction : l’écrêtage. Très technique, celui-ci devrait être achevé au printemps 2025. La totalité des 162 ménages habitant la tour a été relogée. Un moment emblématique pour la réhabilitation du quartier.
Michaël Delafosse donne le coup d'envoi de l'écrêtage depuis le
Michaël Delafosse donne le coup d'envoi de l'écrêtage depuis le sommet de la tour d'Assas - © Andrey Coppée - Montpellier3M
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La déconstruction de la tour d’Assas, bâtiment symbolique de la Paillade, est une étape importante dans le projet de renouvellement urbain du quartier. Entamée en 2023, elle va coûter autour de cinq millions d’euros. « Ce quartier est en proie depuis deux décennies à une spirale de dépréciation qui ne peut souffrir d'inertie. De très nombreux habitants m’ont dit « la démolition de la tour d’Assas, on nous l’a promise en 2015, puis en 2020… et elle est toujours là ! ». Aujourd’hui, nous y sommes ! La tour d’Assas aura disparu du paysage urbain au printemps prochain. Souvent différée, sa démolition est enfin une réalité, conformément à mes engagements. Et grâce à la mobilisation de tous : ANRU, ANAH, services de l'État, bailleurs, agents de nos collectivités engagés au quotidien dans le quartier… C'est un symbole puissant pour l'avenir de la Mosson. Ici, il y a désormais plus de grues qu'à Port Marianne, ce qui illustre le volontarisme du processus de rééquilibrage mis en œuvre pour l'ouest de la ville de Montpellier. La rénovation urbaine en cours fait l'objet d'un investissement inédit tant à l'échelle nationale que dans les budgets de la Métropole et de la Ville de Montpellier : c'est le second poste d'investissement après les mobilités », souligne Michaël Delafosse, maire de Montpellier et président de Montpellier Méditerranée Métropole.

Pelle mécanique, tour d'Assas avec fresque d'Al Sticking avant le lancement du chantier
La tour d'Assas recouverte par la fresque d'Al Sticking avant le lancement du chantier - © L. Séverac
Robot d'écrêtage en action
Robot d'écrêtage en action - © Audrey Coppée - Montpellier 3M
Michaël Delafosse salue les ouvriers spécialisés en charge du grignotage de la tour
Michaël Delafosse salue les ouvriers spécialisés en charge du grignotage de la tour - © Audrey Coppée - Montpellier3M
ouvriers à côté de l'ascenseur spécial du chantier
Les personnels engagés dans cet écrêtage de la tour ont encore huit mois de travail devant eux - © Audrey Coppée - Montpellier3M
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Pelle mécanique, tour d'Assas avec fresque d'Al Sticking avant le lancement du chantier
La tour d'Assas recouverte par la fresque d'Al Sticking avant le lancement du chantier - © L. Séverac
Robot d'écrêtage en action
Robot d'écrêtage en action - © Audrey Coppée - Montpellier 3M
Michaël Delafosse salue les ouvriers spécialisés en charge du grignotage de la tour
Michaël Delafosse salue les ouvriers spécialisés en charge du grignotage de la tour - © Audrey Coppée - Montpellier3M
ouvriers à côté de l'ascenseur spécial du chantier
Les personnels engagés dans cet écrêtage de la tour ont encore huit mois de travail devant eux - © Audrey Coppée - Montpellier3M

Symbole de l’histoire du quartier, et aujourd’hui de sa réhabilitation 

Après le désamiantage et la déconstruction des escaliers, la dernière phase est donc lancée : le grignotage de la structure par le haut sur 11 étages, puis par le bas pour terminer. « Nous commençons par le dernier niveau avec des robots ou de petites pelles mécaniques. La structure a été renforcée pour supporter le poids des engins. Puis, à partir de 37m, soit environ à mi-hauteur de l’immeuble, ce sera une démolition plus classique avec des pelles à long bras depuis le sol. L’écrêtage doit durer six mois, et la dernière phase deux. Cela dépendra aussi des conditions météo. Le choix du grignotage offre plus de sécurité et produit moins de poussière : les bâtiments voisins sont habités et très proches », détaille Fabien Gramon, responsable des opérations de destruction pour le compte du bailleur. Au total, 20 000 tonnes de gravats seront évacuées vers les carrières voisines pour concassage. 

maire vue du quartier depuis le toit de la tour
Depuis le toit de la tour d'Assas, le maire indique les chantiers de rénovation en cours et à venir sur le quartier - © Andrey Coppée - Montpellier3M
intérieur de la tour
La structure a été aménagée et renforcée pour permettre le travail des ouvriers - © Audrey Coppée - Montpellier3M
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maire vue du quartier depuis le toit de la tour
Depuis le toit de la tour d'Assas, le maire indique les chantiers de rénovation en cours et à venir sur le quartier - © Andrey Coppée - Montpellier3M
intérieur de la tour
La structure a été aménagée et renforcée pour permettre le travail des ouvriers - © Audrey Coppée - Montpellier3M

Une rénovation urbaine durable en faveur de la mixité sociale 

Le quartier de la Mosson, comme celui des Cévennes, fait depuis 2021 l’objet d’une opération de rénovation urbaine sans précédent, grâce à l’action volontariste de la Ville et de la Métropole de Montpellier, avec le concours de l’ANRU (Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine), Action Logement, l'ANAH (Agence Nationale de l'Habitat), des bailleurs sociaux et des partenaires nationaux, pour un montant global d'investissements de 500 M€. De nombreux équipements et services publics seront soit créés, soit maintenus (construction d'un pôle éducatif et de deux groupes scolaires, implantation d’un commissariat mixte…). Une attention particulière est aussi portée à la création d'activité économique et d'emplois au cœur du quartier. Ainsi, le futur siège d'Altémed, qui abritera près de 500 collaborateurs, sera implanté à Saint-Paul. La qualité et la durabilité des constructions, et de l’espace public environnant, font partie intégrante du programme de renouvellement urbain, labellisé « Quartiers résilients » par l'ANRU. Un nouvel essor pour l’Ouest de Montpellier. 

Les représentants de l'USH, de l'ANAH et de l'ANRU aux côté du préfet et du maire
Valérie Mancret-Taylor (DG ANAH), Emmanuelle Cosse (présidente de l'USH), François-Xavier Lauch (préfet de l'Hérault), Anne-Claire Mialot (DG ANRU) soutiennent le projet lancé par Michaël Delafosse - © C. Marson

Tous unis pour la rénovation urbaine de la Mosson 

  • Emmanuelle Cosse, présidente de l’USH et ancienne ministre du Logement et de l’Habitat durable :

« Cette opération est une belle reconnaissance du rôle joué par les bailleurs sociaux dans la rénovation urbaine. Au niveau national, leurs investissements représentent cinq milliards d'euros par an. Je dois avouer que c’est émouvant de voir une équipe municipale avec une ambition très forte pour ses habitants. Ce projet est utile, intelligent et il a été mené rapidement. Je salue l’importance des investissements réalisés sur le quartier et l’indispensable synergie des ambitions et des compétences pour redonner aux habitants des conditions de vie dignes. Agir pour les habitants en difficulté, loger tout le monde dans des conditions dignes, c’est ça la République ! »

  • Valérie Mancret-Taylor, Directrice Générale de l’ANAH : 

« C’est un honneur pour moi d’être ici ce matin. Je salue l’engagement politique fort et l’implication de tous les services de la République pour la rénovation de la Paillade et des Cévennes. Ici, avec 30 % du bâti dégradé, la rénovation urbaine est indispensable. C’est une étape très importante dans l’histoire du quartier. »

  • Anne-Claire Maliot, Directrice Générale de l’ANRU : 

« La destruction de la tour d’Assas est un moment historique. C’est un bel exemple de projet de rénovation urbaine de qualité. Il est assez rare pour nous de valider un projet, puis de le voir se réaliser rapidement. Cette démolition symbolique est le signe d’une vision forte pour le quartier. De plus, il y a eu un travail de mémoire et un accompagnement exemplaire des habitants. L’ANRU finance des destructions, mais aussi des constructions diverses en parallèle. Avec la politique des « Quartiers résilients », nous voulons travailler sur la mixité sociale à l’échelle du quartier pour améliorer son attractivité, notamment avec une offre de logement digne et un renforcement des équipements et services publics, ainsi que des efforts sur la sécurité et l’emploi dans le quartier… L’implantation de l’aménageur/bailleur Altémed à Saint-Paul est un signe fort. »

  • François-Xavier Lauch, préfet de l’Hérault : 

« La destruction de la tour d’Assas est l’un des évènements les plus importants de l’année à Montpellier. C’est fondateur pour la rénovation urbaine de la Mosson, enclenchée grâce à des investissements très exceptionnels : 500 M€ ! C’est indispensable et ce n’est pas simple, mais cela montre la puissance de l’intervention publique. L’État apporte 163 M€ au projet global. Je salue le courage politique de cette opération qui prend en compte avant tout l’intérêt des habitants. Tout le monde s’est mobilisé. Les chantiers avancent dans les temps. Cette réhabilitation est indispensable mais ce n’est qu’une étape. Le modèle républicain et le respect de la règle de droit doivent reprendre leur force face aux contre-modèles que sont les marchands de sommeil, les trafiquants et le séparatisme. Ici, nous allons installer un commissariat mixte et beaucoup d’investissements sont faits dans les écoles du quartier. Un grand moment pour Montpellier ! »


Source URL: https://encommun.montpellier.fr/articles/2024-09-24-la-paillade-mosson-debut-du-grignotage-de-la-tour-dassas