Lundi 25 novembre 2024, à l’occasion de la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, Fatma Nakib, adjointe au maire de Montpellier déléguée à l’Égalité et aux Droits des femmes, Sébastien Cote, délégué à la Protection de la population, André Deljarry, président de la CCI de l’Hérault et Jean-Marie Sevestre, son vice-président ont officialisé, l’entrée de Montpellier dans le dispositif Angela en présence de tous les partenaires de ce dispositif national.
Un engagement politique fort pris en cette journée symbolique et tandis que selon l’étude « Violences et rapports de genre », de l’Institut National d’Etude Démographique (INED) publiée en 2020, une femme sur cinq est concernée en France par des situations de drague importune, de harcèlement, d’atteintes et violences sexuelles. La rue, au sens large, étant le principal lieu de violences déclarées graves par rapport aux autres espaces publics étudiés dans l’enquête.
Le dispositif Maguelone devient Angela
Dispositif Maguelone, cours de self-défense pour les citoyens, événements de sensibilisation dans l’espace public… Montpellier est engagée pour une ville plus inclusive, solidaire, égalitaire. Après le dispositif “Maguelone”, Montpellier s’engage dans le dispositif national Angela, qui créé des zones dites « refuges », en capacité d’accueillir les personnes victimes de harcèlement de rue ou d’un sentiment d’insécurité dans l’espace public.
80 commerces et lieux publics refuges sont actuellement référencés dans le centre-ville. Des commerçants volontaires et sensibilisés aux questions d'égalité et de violences à l’égard des femmes, par l'association Le Mouvement du Nid de l'Hérault, pourront accueillir des personnes victimes.
Maisons pour tous, musées, bâtiments publics… Différents autres lieux continueront de se joindre au mouvement.
Le dispositif Angela est développé nationalement et connu à l’international. Rejoindre ce dispositif permet de donner une meilleure visibilité de l’action locale et d'être en accord avec le territoire métropolitain, plusieurs communes de la Métropole de Montpellier s’y intéressant.
Identifier les lieux refuge
Le dispositif « Angela – Ask Angela », voulu par le Gouvernement à partir de 2020, vise à créer un réseau sûr et solidaire de lieux ayant la capacité d’assister et de soutenir des personnes qui se trouveraient en situation de harcèlement de rue. En devenant partenaire du dispositif, l’établissement s’engage à respecter une charte d’engagement et les principes d’assistance, d’information et de communication.
Les lieux refuges sont identifiables par la présence du logo Angela dans leur vitrine.
Dès lors que la personne prononce le mot-code « Angela », manière discrète de demander de l'aide, les commerçants devront être en capacité d'appréhender ses besoins, de la mettre en sécurité, lui proposer une zone de repli d’urgence à l’abri des regards et de porter une première assistance.
>>> Cartographie des établissements-refuges sensibilisés, accessible ici.
« Nous sommes toujours prévoyants et accessibles pour protéger les gens qui sont dans le besoin ».
« Je trouve que le dispositif Angela est une bonne mesure dans le contexte actuel et avec tout ce qui peut se passer dans la rue, en particulier pour les femmes et surtout les jeunes filles qui peuvent être victimes de harcèlement. Il faut qu’elles l’utilisent s’il se passe quoi que ce soit dans la rue. »
Jean Escassut, fils du gérant de la boutique familiale.
« Engagée contre toutes les formes de violences, Montpellier rejoint le dispositif « Angela » pour lutter contre le sentiment d’insécurité dans l’espace public car le harcèlement de rue est une violence faite aux femmes. Avec l’aide des commerces de proximité et des lieux publics qui s’engagent avec nous dans ce combat quotidien, nous claquons la porte à ces situations intolérables en proposant une véritable chaîne de solidarité. »
« La Ville de Montpellier prend très à cœur l’apaisement dans toute la ville. Nous ne tolérons pas que des violences soient faites aux femmes. Cela se déploie de différentes façons, via des formations et des interventions. Le harcèlement de rue est devenu trop banal. Avec Michaël Delafosse, nous essayons d’opérer un changement profond. Aujourd’hui, le changement de Maguelone à Angela va permettre de répondre à une demande métropolitaine. Il y a d’autres villes de la Métropole qui s’intéressent au projet. Ce dispositif sera commun à tous. »
« Le dispositif Angela prend place, dans une préoccupation plus globale qui est celle de la sécurisation au quotidien des Montpelliérains. Particulièrement dans le centre-ville de Montpellier, qui doit être attractif et sécurisé. Nous nous y engageons fortement depuis des années : nous avons créé la police métropolitaine des transports, une brigade dédiée au centre-ville, nous y mettons régulièrement l’un des postes mobiles de la police municipale… La sécurité, ce n’est pas seulement une affaire des pouvoirs publics, c’est aussi celle des citoyens. Quand ils le peuvent, en ayant suivi une formation adéquate, ils peuvent se mettre au service de la sécurité des autres. Le dispositif Angela est vertueux. Ce n’est pas simple de repérer un outrage sexiste. Souvent, seule la victime est pleinement consciente de ce qu’il se passe. D’où la nécessité d’offrir le plus possible ces lieux sûrs, ainsi qu’une opportunité pour pouvoir sortir de ce type de situation. »
« Aujourd’hui nos commerçants s’ancrent encore plus dans la vie de la cité avec cette volonté de venir en aide. Ils sont de plus en plus nombreux à adhérer au process : commerces, restaurants, bars… Ils ont été formés à l’accueil et à la prise en charge des personnes se sentant en insécurité. L’hôtel Saint-Côme est également labellisé et les équipes de la CCI ont été formées. Cette opération est un outil supplémentaire pour des centres-villes apaisés. C’est ce que nous souhaitons avec la Ville. Un grand merci à tous pour cette opération partenariale. »