Rénovation du kiosque Bosc : visite de chantier

« Redonner au kiosque Bosc tout son éclat et lui permettre de retrouver sa fonctionnalité, c’est-à-dire de pouvoir diffuser à nouveau sur l’espace public, les arts et la culture pour tous, dans l’esprit de son créateur, l’architecte Marcel Bernard. » C’est par ces mots que Boris Belanger, adjoint au Maire, délégué au Patrimoine historique, a ouvert la visite de chantier organisée le mercredi 11 décembre. L’occasion de faire un état des lieux de l’avancement des travaux de rénovation du kiosque Bosc, lancés au mois de mai dernier et qui s’achèveront au début de l’été prochain. Avec un grand temps fort artistique, le 21 juin, pour l’édition 2025 de la Fête de la musique. 

Les Montpelliéraines et les Montpelliérains pourront retrouver à cette occasion, l’un des édifices emblématiques de la ville, construit il y a près de 100 ans, grâce à la donation du compositeur et musicien, Auguste Bosc (1868-1945). « L’un des grands enjeux du chantier », précise Agnès Saurat, adjointe au maire, déléguée au Patrimoine municipal, a été de rester fidèle autant que possible à l’esprit du bâtiment original, tout en l’adaptant aux normes actuelles, en matière d’accessibilité ou de sécurité ». 

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Labellisé depuis 2015 « Architecture Contemporaine Remarquable » (ACR), le kiosque Bosc va ainsi retrouver ses belles fontaines d’angle avec jets d’eaux, décorées de dauphins de céramique ou terre cuite, mais aussi ses grandes dalles de verre en carré de chocolat des coursives, les garde-corps, les parterres fleuris, mais aussi les locaux techniques et loges d’artistes en sous-sol, dont plusieurs photographies d’époque attestaient la beauté, dans l’esprit « art déco » de l’époque.

« Plusieurs fois restauré au cours de son histoire, ainsi que l’explique Marilyn Gobin, architecte du patrimoine, le kiosque Bosc fut l’un des premiers ouvrages construit en béton armé à Montpellier. Une innovation pour l’époque. Mais aussi une de ses fragilités. Puisqu’à l’occasion du diagnostic réalisé en préalable au chantier, d’importantes corrosions ont été détectées sur les armatures en acier de la structure, menaçant à court-terme la survie de l’édifice ».  

Pour préserver au mieux le matériau d’origine, l’intervention menée sur le kiosque Bosc a fait appel à plusieurs solutions, selon les différents degrés de détérioration. Dont une technique innovante pour un bâtiment de patrimoine, de protection cathodique par courant imposé (PCCI). « Il s’agit d’envoyer un courant de basse tension au cœur des maçonneries en béton, afin d’inverser le potentiel du métal pour stopper les corrosions en acier. » Pour la toiture et la poutre circulaire, c'est une peinture électro-conductrice avec anodes ponctuelles en titane encastrées dans le béton qui sera utilisée.

De quoi redonner tout son lustre au kiosque quasi centenaire...