« Ce site est une bulle d’oxygène pour Lattes. Ce projet est extraordinaire et passionnant. Il constituera une place forte de l’archéologie préventive afin de valoriser notre riche patrimoine, tout en respectant la biodiversité », s’enthousiasme Cyril Meunier, maire de Lattes.
Entre archéologie et nature
Financé par la Métropole, l’État (via la DRAC) et la Région, le projet, imaginé par l'agence K Architectures, est chiffré autour de 19 millions d’euros. Le chantier va se dérouler en trois étapes, pour une livraison finale à l’horizon 2030. Le hall d’accueil de l’actuel musée sera élargi pour plus de confort et de luminosité. La création d’un large parvis d’entrée arboré, et de nouveaux espaces d’exposition, est également prévue. Les anciens chais du domaine Saint-Sauveur, actuellement utilisés comme réserves, vont être rénovés et rehaussés afin d’accueillir le futur CCEA métropolitain (Centre de conservation et d’études archéologiques) et ses chercheurs.
Le site antique deviendra accessible aux visiteurs
Enfin, un parcours de visite va être tracé sur le site antique, qui sera protégé par une frange boisée et progressivement ouvert au public. Au cœur des vestiges, il mettra l’accent, tout en restant discret et respectueux de la biodiversité, sur le développement de l’urbanisme et les modifications environnementales majeures à Lattes.
« Il s’agit de se placer entre le musée de la romanité de Nîmes et NarboVia au sein du circuit culturel et touristique antique de la région. Mais aussi de comprendre et valoriser notre histoire, celle du monde romain et du bassin méditerranéen, en soutenant la conservation et l’étude de notre patrimoine », affirme Michaël Delafosse, président de Montpellier Méditerranée Métropole.

Conserver, étudier, valoriser
« Notre volonté est de lier recherche, médiation et conservation. Un musée et un site archéologique au même endroit, c’est déjà un peu particulier. Nous changeons de dimension avec la création d’un centre de conservation et de recherche. Il pourra abriter l’ensemble des objets d’époque trouvés sur le territoire de la Métropole. Cette « mémoire vivante » sera étudiée pour nous donner les clés de lecture de notre passé et de notre présent. Le lieu servira aussi à la formation des étudiants », détaille Diane Dusseaux, directrice du musée Henri Prades. Le lancement des travaux de réhabilitation est prévu pour début 2027.

Le site archéologique Lattara - musée Henri Prades en quelques dates
- 1969 : fouilles archéologiques de la nécropole romaine
- 1983 : début des fouilles archéologiques sur le site même de Lattara, et construction du laboratoire d’archéologie du CNRS, ensuite transféré sur Montpellier en 2017
- 1986 : création du musée Henri Prades
- 2018 : nouvelle scénographie du musée
- 2027 : lancement des travaux du nouveau complexe archéologique
- 2028 : livraison du musée rénové et agrandi
- 2029 : livraison du CCEA métropolitain
- 2030 : livraison du site archéologique accessible au public