Du côté de la rue Saint-Louis, le CAUE de l’Hérault (Conseil d’architecture, d’urbanisme et de l’environnement) fait doublement l’actualité. Il organise dans ses murs une exposition intitulée « Tendre vers la sobriété foncière », une des grandes problématiques d’urbanisme du moment, qui est à découvrir jusqu’au 28 novembre. Une exposition qui est accompagnée d’ateliers, de visite et de conférences.
Mais, en ouverture des Journées européennes du patrimoine et de l’inauguration de la place Max Rouquette, le CAUE a aussi accueilli l’artiste Jean-Charles Couderc. Sur le pignon de la façade, il a réalisé une fresque pour le moins colorée et occitane dans son approche. On peut notamment y lire Lo maucòr de l'unicòrn. Le tourment de la licorne étant un recueil de poèmes occitans de Max Rouquette. « Si notre rôle est de défendre la qualité architecturale, urbaine et environnementale à l’échelle du département, témoigne Florence Fombonne-Rouvier, directrice du CAUE de l’Hérault, nous avons aussi souhaité la réalisation de cette fresque avec la volonté qu’elle soit une œuvre collaborative ».
L’effet entonnoir
Aussi, Jean-Charles Couderc s’est-il nourri d’écrits de Max Rouquette, d’actions portées par le CAUE, de propos d’habitants du quartier tout comme d’un atelier dessin avec les écoles Jeanne d’Arc et Chaptal, dont les élèves étaient d’ailleurs présents à l’heure inaugurale. « Nous n’avons pas souvent l’occasion d’investir l’espace public avec la langue occitane, certifie Jean-Charles Couderc. Quel plaisir de le faire ici avec un monument comme Max Rouquette et à côté de la place qui porte son nom. Dans ce projet, je me vois un peu comme un entonnoir. Je me suis servi de tout ce que l’on m’a donné pour le restituer sous cette forme ». Il appartient maintenant aux enfants d’en être les ambassadeurs, de le faire connaître et de se saisir des mots occitans, avec l’aide des grands.
