Née en 1964 à Chambéry, Françoise Pétrovitch développe depuis les années 1990 une œuvre prolifique qui convoque de nombreux médiums et techniques, tels que la céramique, le bronze, la vidéo, la peinture, le lavis et le dessin.
Dans un dialogue constant avec les artistes qui l’ont précédée, elle s’empare des sujets traditionnels de l’histoire de l’art – portraits, paysages et natures mortes – pour les plier à une lecture nouvelle du monde marquée par l’absence de hiérarchie. Les univers ambivalents qu’elle crée, peuplés d’une galaxie d’être vivants, des animaux aux végétaux en passant par l’immense diversité humaine, jouent d’atmosphères paradoxales qui oscillent du visible à l’invisible, de la clarté à l’obscurité, de l’inaltérité à l’hybridité. Une porosité des frontières qui permet à l’artiste de placer au cœur de son œuvre les questions de l’intime, du fragment, du double, de la disparition, de la solitude, de la transition et de la cruauté.
L’exposition du MO.CO – placée sous le commissariat de Rahmouna Boutayeb et Numa Hambursin - est résolument ambitieuse. Conçue en étroite collaboration avec l’artiste, elle aborde l’ensemble des médiums et des thèmes abordés par son travail, jusqu’à son rapport avec la mise en scène, et rassemble plus de 130 œuvres réalisées entre 1994 et 2025. Certaines d’entre elles, en particulier des années 1990, seront montrées au public pour la première fois, quand d’autres – une trentaine – ont été produites spécifiquement pour le projet du MO.CO.
MO.CO Montpellier Contemporain – 13 rue de la République. Ouvert du mardi au dimanche, de 11h à 18h (octobre à mai).
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