Alger, 1938. Meursault, jeune employé, enterre sa mère… L’ouverture du roman culte d’Albert Camus, L’Étranger, sert de prologue au 47e Cinemed. C’est en effet avec le nouveau film de François Ozon et en présence de son équipe, qu’ouvre - le 17 octobre à 20h30 à l’opéra-Berlioz – la nouvelle édition du festival du Cinéma Méditerranéen Montpellier. Elle se clôturera le 25 octobre, avec Romeria, troisième long métrage de la réalisatrice catalane Carla Simón. Entre ces deux soirées spéciales, le Cinemed installe ses écrans entre le Corum et le centre Rabelais, tout en proposant plusieurs rendez-vous « hors les murs » aux cinémas Diagonal, Utopia et Nestor Burma.

Au programme : avant-premières, séances spéciales, ou soirées événements (100 ans de Youssef Chahine, sélection de courts métrages du musée Fabre, série Los años nuevos de Rodrigo Sorogoyen…). La sélection officielle longs et courts métrages permettra de révéler les dernières productions venues d’Egypte, du Liban, de Tunisie, d’Espagne, de France, de Macédoine ou du Portugal… À la poursuite du bonheur, de leurs rêves, de leurs désirs ou de leurs fantômes, les héros tracent leur route dans un monde déchiré et tragique. La voix de Hind Rajab, de la réalisatrice Kaouther Ben Hania, nous plonge parmi les bénévoles du Croissant-Rouge, le 29 janvier 2024, lorsqu’une fillette de six ans, piégée dans une voiture sous les tirs à Gaza, lance un appel d’urgence. What if they bomb here tonight ?, court métrage du réalisateur libanais Samir Syriani, fait partager la nuit sans sommeil d’un couple terrifié par la possibilité d’une frappe israélienne.

Fort de ses 47 ans de dialogue entre tous les pays de la Méditerranée, le Cinemed est comme cette mer immense dont le flot charrie des histoires aussi dramatiques que magnifiques, où selon les mots de Christophe Leparc, directeur du festival, « l’humain prend toute sa place ». Le collectif Al-Ayoun et Cinemed ont ainsi sélectionné seize courts métrages et seize longs métrages, venus de Syrie et de sa diaspora, pour composer une programmation consacrée au jeune cinéma syrien. Mais la programmation 2025 accueille aussi le cinéaste social et populaire Fernando Leon de Aranoa, passé par la télévision et le documentaire. Prix Goya à 28 ans, pour son premier film Familia, il a fait de Javier Bardem son acteur fétiche, au long d’une filmographie résumée en une dizaine de titres.

La rétrospective consacrée au réalisateur Italien Dino Risi (1916-2008), roi de la comédie italienne et du mélodrame bouleversant, offre au Cinemed un de ses plus beaux plateaux. Avec une exposition qui lui est dédiée au Hall 0 du Corum, et une sélection de près de 25 films. Depuis le Signe de Vénus, tourné en 1955 avec Alberto Sordi et Sophia Loren jusqu’au méconnu Valse d’amour, émouvant et mélancolique.
Autre grand rendez-vous du 47e Cinemed, l’hommage rendu à Raymond Depardon et Claudine Nougaret. Soit 21 longs et courts métrages, films documentaires et de fiction, qui déploient une filmographie impressionnante, démarrée en 1974 avec Une partie de campagne suivant la course à la présidentielle du candidat Valéry Giscard d’Estaing.
>>> Programme complet – cinemed.tm.fr
