L’intelligence artificielle (I.A.) est omniprésente dans notre quotidien : de l’assistant virtuel sur nos téléphones aux systèmes de guidages par GPS. Elle permet d’analyser de grandes quantités de données et d'accélérer la recherche dans de nombreux domaines, comme celui de la santé (dépistage précoce de maladie, outils de diagnostics plus rapides et précis...).
Les services publics sont aussi concernés (gestion de la relation aux usagers, transition écologique, politiques sociales…).
Cependant cette évolution est marquée par des préoccupations et soulève de nombreuses questions sur la protection de la vie privée, la sécurité des données, les biais potentiels dans les algorithmes…
Michaël Delafosse, président de la Métropole, a donc souhaité engager le débat avec les habitants pour réfléchir aux enjeux et aux usages de l’I.A. sur le territoire.
Une convention citoyenne, qu’est-ce que c’est ?
Convention citoyenne sur la fin de vie, pour le climat, sur des questions constitutionnelles…Il s’agit de permettre à un collectif de citoyens tirés au sort de s’impliquer et s’informer autour d’un problème, de délibérer avec des moyens et du temps, à propos d’une question politique complexe.
Si ces assemblées ne disposent que d’un pouvoir de proposition, elles peuvent ouvrir des voies, influencer, jouer un rôle certain dans le débat public.
40 citoyens tirés au sort
Le tirage au sort a été choisi afin d’assurer au mieux la représentativité de la population dans les panels de citoyens chargés de participer aux divers processus de conventions citoyennes.
Pour la convention citoyenne sur l’intelligence artificielle, la Métropole de Montpellier va tirer au sort 40 citoyens selon des critères permettant d’obtenir un panel représentatif de la population locale : genre, âge, niveau de diplôme, catégories socio-professionnelles, zone géographique, taille de la commune…
Un comité d’experts
Afin d’accompagner les membres de cette convention et pour veiller à son indépendance, un comité d’experts et de garants a été désigné : il veillera à ce que les travaux de la convention se déroulent dans le respect des principes d’impartialité.
Ce travail spécifique sur l’I.A. s’inscrit dans le cadre plus large d’une stratégie métropolitaine de l’I.A. et de la donnée. La Métropole s’engage à ce que l’ensemble des propositions soient examinées par les élus et présentées publiquement.
Le comité est composé de :
- Monsieur Cédric Villani, enseignant-chercheur à l’Université de Lyon. Titulaire de la médaille Fields (2010), ancien directeur de l’Institut Poincaré, responsable d’une mission parlementaire sur l’Intelligence Artificielle.
- Madame Anne Laurent, vice-présidente déléguée à la Science ouverte et aux Données de la recherche de l’Université de Montpellier, directrice de l’Institut de sciences des données de Montpellier (ISDM), professeur des universités en informatique dans les domaines des bases de données et de l'intelligence artificielle.
- Monsieur Gilles Babinet, président du Conseil national du Numérique (CNNum) professeur à Science Po Paris (« Numérique et politiques publiques ») et président de Digital Champion de la France auprès de la Commission européenne.
- Madame Emmanuelle Rial-Sebbag, responsable de la charte éthique d’Ekitia.
- Monsieur Bertrand Monthubert, président d’Ekitia.
- Monsieur Arnault Ioualalen, président Directeur Général de l’entreprise Numalis.
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Les rendez-vous :
Le panel citoyen se réunira plusieurs fois de novembre 2023 à janvier 2024. Une restitution des travaux de la convention sera organisée en février/mars 2024.
Chiffres clés :
- 40 citoyens tirés au sort
- 1 comité de 6 experts
- 3 regroupements d’échange
- 1 restitution