Les transformations de la place de la Comédie et de l’esplanade Charles de Gaulle ont été inaugurées le 8 novembre, en présence d’une copieuse assistance pressée de venir découvrir les nombreux aménagements et les nouvelles circulations. Fermée depuis de longs mois en raison des travaux, la place de l'Ordre national du Mérite, située devant le Monument aux morts, a ainsi été révélée aux Montpelliérains. Les plus jeunes ont immédiatement repéré les deux manèges du square forain tandis que les parents prolongeaient la promenade pour une belle découverte. Celle à hauteur de la rue Frédéric Mistral d’une place hier engoncée et aujourd’hui très aérée, débarrassée de son mur d’enceinte et de ses grilles au bénéfice d’un axe piéton simple et évident entre Esplanade et Antigone.
Nouvelle perspective
Au total et en quatre ans, ce sont près de 6 hectares qui ont été recomposés au cœur de ville dans le cœur de métropole. Sur la place de la Comédie, la reprise des sols, le banc végétalisé, les huit ormes, les terrasses réduites avec un nouveau mobilier urbain, la suppression de la sortie de parking en surface et les nouvelles ambiances nocturnes ont permis de redessiner une nouvelle perspective d’ensemble dans le prolongement d’une station de tramway modernisée.
Des arts et de la culture
Exit la fontaine, place à la porte d’eau qui fait le lien avec l’Esplanade où la volonté de rafraîchir et végétaliser les espaces est illustrée par ces larges bandes végétalisées en pleine terre au pied des platanes. Sur cette esplanade Charles de Gaulle, qui sera sous intitulée des arts et de la culture, tant les lieux desservis à pied sont multiples, a vu l’arrivée de nouvelles sculptures et surtout le retour en allée centrale d’une perspective historique sur le belvédère et, avec le regard lointain, sur le grand paysage. À deux pas du kiosque Bosc, désormais fringant comme un jeune premier, le parvis du Pavillon populaire a une allure très photogénique et, sur son côté, sont revenues les tables d’échec. Dans l’esprit jardin, les kiosques alimentaires redessinés, eux, vaquent à leurs occupations. On peut dire qu’à l’échelle de l’hyper centre, c’est une nouvelle vie dans une nouvelle ville.
Bientôt la galerie cyclable
De nombreux rendez-vous sont encore à l’agenda du cœur de Métropole à commencer par les réouvertures de l’espace Dominique Bagouet (26 novembre) et du Pavillon populaire (2 décembre) entrecoupées par la mise en service de la galerie cyclable (27 novembre).
Henri Bava, architecte-paysagiste de l’agence TER
« La place de la Comédie avait une histoire et une identité. Nous avons développé un espace métropolitain, nous avons assumé cette échelle tout en créant du lien entre la Comédie et l’Esplanade qui avait un grand bassin attractif mais qui bloquait le parcours. Nous avons voulu créer des continuités jusqu’au belvédère et vers les jardins du Champ de mars et de la Citadelle. Désenclaver cette centralité, cela passait par du design, par le fait de révéler le dessin de l’œuf, l’arrière de l’espace a été ouvert et il est devenu un avant d’Antigone et non plus un carrefour routier. Nous avons hiérarchisé les circulations et créé des lieux d’usage. Nous sommes dans un espace métropolitain, montpelliérain et un espace à vivre pour tous. »