Elles ont l’upcycling et des talents de couturières en commun. À 29 et 32 ans, Océane Doyen et Margaux Florit-Bour ont toutes deux eu un parcours professionnel dans le monde du marketing avant de revenir dans leur ville natale, Montpellier, lancer leurs activités autour de valeurs qui leur tenaient à cœur. Passionnées et créatives, elles ont chacune de leur côté créé leur marque d’accessoires upcyclés. Histoires de Bananes pour la première, des sacs bananes fabriqués main à partir de tissus de seconde main et Gomi Maison d’upcycling pour la seconde, des créations artisanales de bobs et accessoires utilisant des textiles et cuirs seconde main. Deux autres créatrices les ont déjà rejointes (voir encadré).
L’upcycling ou « recyclage par le haut »
Définition du Larousse : Recyclage qui a pour but de donner une seconde vie à des matières ou à des objets destinés à être jetés (chutes de tissu, vieux vêtements, cagettes, emballages...) en les transformant en des produits à valeur ajoutée, esthétiques et/ou utiles (meubles par exemple) et souvent détournés de leur utilisation première. Cette revalorisation des déchets s’inscrit dans une démarche de durabilité liée aux préoccupations environnementales et contribue à l’essor de l’économie circulaire.
Les 4 premières créatrices du collectif
- Océane Doyen, créatrice d'accessoires de mode upcyclés/surcyclés, Histoires de Bananes.
instagram : @histoires_de_bananes - Margaux Florit-Bour, créatrice d'accessoires de mode et de vêtements upcyclés/surcyclés, Gomi maison d'upcycling.
instagram : @gomi_maisondupcycling - Eléa Mouaïssia, créatrice de bijoux upcyclés/surcyclés, SØRORE.
- Emmanuelle Bachelier, artiste muraliste qui souhaite développer son art sur différents supports (bois, verre, papier..) et collaborer avec des créateurs.rices qui ont des projets dans l'upcycling
Studio Mahani, instagram : @studio_mahani
Une mode écologique
« J’ai créé mes premières objets upcyclés avec les nappes et les rideaux de ma grand-mère. Mes bananes ont rapidement plu à mes amis. J’ai alors décidé de lancer ma marque, une marque bien sûr à impact positif. Il était inimaginable pour moi de faire autrement. Ma forte sensibilité écologique a toujours guidé mes projets », explique Océane qui, en rencontrant Margaux, a eu envie d’aller plus loin en montant un collectif. « Nous souhaitons sensibiliser le public et les professionnels autour des problématiques écologiques de la mode. Il faut arrêter de consommer, d’utiliser des matières premières. La ressource est immense, en matière de tissu par exemple. Aujourd’hui on jette en moyenne 11 kilos de vêtements chaque année dans les ordures ménagères. Quel gaspillage ! »
Un incubateur d’upcycling
Leur projet a pris une nouvelle dimension à la halle Tropisme à Montpellier où elles s’apprêtent à s’installer dans un atelier de 100m2 pour promouvoir l’upcycling. « Upcycling Connexion, c’est une sorte d’incubateur pour mener et accompagner les créateurs et les artistes vers l’upcycling. Mais aussi le grand public en organisant des ateliers participatifs qui les aideront à revaloriser des objets destinés à être jetés », explique Océane avec un grand sourire et de l’enthousiasme à revendre. Prêts à rejoindre l’aventure ?
La saviez-vous ?
« Le terme “upcycling” apparaît pour la première fois au milieu des années 90. Reiner Pilz, architecte d’intérieur allemand, opposait le recyclage traditionnel qu’il appelle "downcycling" (qui détruit tout) à l'upcycling, pour que les produits inutilisés gagnent de la valeur au lieu d’en perdre. Cette pratique est née dans les pays en voie de développement, pour lesquels il est compliqué d’accéder aux biens de consommation basiques. Les pays développés se sont ensuite approprié le concept et se sont à leur tour mis à récupérer et valoriser des objets ». www.cci.fr