Ces deux derniers vendredis auront été importants sur le plan de la restauration scolaire, à Montpellier. En effet, le vendredi 1er décembre, Montpellier a obtenu le label « Assiettes vertes ». Décerné pour deux ans, ce label récompense son action en faveur des alternatives végétales dans les cantines. À cette occasion, Marie Massart, adjointe au maire déléguée à la Politique alimentaire et à l’Agriculture urbaine, ainsi que Eddine Ariztégui, adjoint au maire délégué au Bien-être animal, ont signé la charte du label "Assiettes vertes", aux côtés de Cyril Ernst, chargé de développement de l'association Assiettes végétales et Marine Fahy, chargée de campagne de l'association Assiettes végétales, en présence de la directrice, des personnels et des éco-délégués de l’école Germaine Richier, quartier Ovalie (voir photo).
Ce vendredi 8 décembre, c’est à l’école Eugène Pottier - Jean Sibelius, quartier Hôpitaux Facultés, que la Ville de Montpellier signera la charte ETICA de l’association Welfarm, qui accompagne les cantines vers des approvisionnements plus respectueux des animaux d’élevage.
Politique alimentaire ambitieuse
Avec l’adhésion aux chartes « Label Assiettes Vertes » et « Etica Welfarm », la Ville de Montpellier poursuit sa politique en faveur d’une alimentation plus responsable. Elle s’engage ainsi à proposer dans ses restaurants scolaires des menus plus végétaux et respectueux de la condition animale.
Des assiettes plus végétales, c’est une façon d’agir pour le climat. En effet, l’alimentation végétale émet 75% de gaz à effet de serre de moins que l’alimentation carnée (source ADEME) et est moins consommatrice en eau. En élevage industriel, la production d’un kilo de bœuf absorbe 13 500 litres d’eau.
Proposer des assiettes plus végétales permet également de contribuer au bien-être animal. En proposant de la viande de qualité, bio et locale et produite dans des conditions respectueuses des différentes étapes de la vie des animaux.
Enfin, c’est une manière d’agir pour la santé de tous.
Les actions de la Ville de Montpellier s’inscrivent donc dans un triptyque : santé (repas équilibré, approche nutritionnelle, réduction importante des produits ultra-transformés), protection de l’environnement et lutte contre le dérèglement climatique (produits de saison et locaux, issus de l’agriculture bio, soutien à l’agroécologie) et accessibilité (tarification sociale à partir de 50 centimes).
Son objectif : proposer des repas de qualité, sains et durables, à un coût abordable. Pour que chaque repas pris à la cantine soit une chance car il contribue à favoriser les apprentissages, et à atténuer de potentielles inégalités d’accès à une alimentation saine en dehors de l’école.
À Montpellier, une restauration scolaire avant-gardiste, avec :
- une option quotidienne végétarienne dans les cantines pour les enfants qui le souhaitent depuis 2021 ;
- 6 repas végétariens par mois pour tous les enfants, dont 2 sans protéines animales ;
- une réduction de la part de viande issue d’élevage intensif : 40% de viande bio issue d’un élevage extensif ;
- la mise en place dans les marchés publics de clauses prenant en compte la condition animale.
Au-delà de cette végétalisation, la Ville de Montpellier s’est fixée pour objectif d’atteindre 100% de produits bio et/ou locaux dans les assiettes des élèves montpelliérains d’ici 2026.