Depuis 2011, le prix Sabatier d’Espeyran est décerné par l’Académie des Sciences et Lettres, conjointement avec la Ville de Montpellier. Il récompense une thèse ou un travail équivalent, publié ou non publié, de moins de trois ans, à de jeunes chercheurs montpelliérains. Par ce prix, doté de 2 000 euros, l’Académie veut contribuer à faire connaître des travaux et des réalisations pour en renforcer la visibilité et par là, faciliter, pour son auteur, l’entrée dans la vie professionnelle ou au moins une reconnaissance dans celle-ci.
Moisson de récompenses
Cette année, deux lauréats ont été choisis et ont reçu leur récompense lors de la séance de rentrée de l’institution. La première est Ghita Chabab, post doctorante en immunologie à l’Institut de Recherche en Cancérologie de Montpellier. L’Académie a distingué sa thèse sur la caractérisation d’une sous-population de cellules dans les cancers. La jeune femme est repérée depuis longtemps dans le milieu scientifique et n’en est pas à son premier prix. En 2022, elle avait remporté le concours de vulgarisation scientifique « Ma thèse en 180 secondes », suivie quelques mois plus tard par l’obtention du prix Hélène Starck décerné par la Fondation ARC.
Comprendre le Covid 19
Le second lauréat est Mircea Sofonea, épidémiologiste de l'Université de Montpellier, spécialiste des maladies infectieuses. Il n’est pas inconnu du grand public car au plus fort de l'épidémie de Covid, son laboratoire était en première ligne sur le suivi du virus. Il est très souvent intervenu dans les journaux télévisés ou radios. En 2021, le jeune chercheur fut l’un des premiers à alerter sur la transmissibilité du variant Delta. La somme de ses recherches et découvertes durant cette récente période a conduit l’Académie, pour la première fois dans l’histoire du prix Sabatier d’Espeyran, à choisir un deuxième lauréat.
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« Ce prix est une grande joie car il signifie une reconnaissance du travail réalisé par l'équipe Immunité et Cancer à l'IRCM, sous la direction de Virginie Lafont. Mes recherches ont permis d’identifier une sous-population de cellules saines à la base mais qui mutent en cellules cancéreuses. Mes recherches portent sur la façon de les cibler ».
« La notoriété médiatique est utile. Un chercheur qui ne répond pas aux médias, c’est un facteur qui ne distribuerait le courrier qu’aux seuls agents de La Poste. Au fur et à mesure que la crise sanitaire s’éloigne dans le temps, il est bon de rappeler que le virus n’a toujours pas disparu. Il refait surface avec de nouveaux variants. Il faut rester vigilant. »