Jeu vidéo et e.sport
La dynamique des industries culturelles et créatives (ICC) est en phase ascendante depuis de longs mois à Montpellier avec notamment les huit lauréats de « la Grande fabrique de l’image » du plan France 2030. Mais elle existe également sur le territoire métropolitain. L’exemple le plus éclatant est la récente installation de ZQSD Productions dans les locaux de France Télévisions à Vendargues. Le 29 janvier, leur grand plateau a été inauguré en présence du streameur et vidéaste Adrien Nougaret, alias ZératoR, de Michaël Delafosse, maire de Montpellier et président de la Métropole, et de nombreux représentants de l’écosystème du jeu vidéo. « ZQSD Productions est une agence d’événementiel et audiovisuelle spécialisée dans le jeu vidéo et le e.sport avec une soixantaine de personnes », commente Nicolas Di Martino, le président de ZQSD. Nos réalisations vont du simple stand dans les salons jusqu’à de véritables spectacles comme ceux que nous avons montés à Bercy à Paris ou ici à la Sud de France Arena ou les émissions en live sur Twitch qui ont été tournées dans ce studio. On est tous des anciens joueurs de jeux vidéo, amateurs ou professionnels, et nous sommes là par passion. » La Trackmania Cup à l‘Accor Arena à Paris, c’était eux, le concert du ZEvent au Zénith Sud de Montpellier aussi et l’équipe de e.sport Mandatory également.
Plateau performant
ZeratoR, qui organise le ZEvent à Montpellier tous les ans, et ZQSD Productions travaillent étroitement ensemble. Tous deux savent parfaitement ce que les gens ont envie de regarder sur les réseaux sociaux. Côté production, la team ZQSD a une expertise de créateurs de contenus. « On est en capacité de répondre à toutes les demandes de clients, de projets ou de sous-traitance, de réaliser tout type de production. On a internalisé tous les métiers pour cela », complète Nicolas Di Martino, ravi de se retrouver à Montpellier avec un plateau aussi performant (dix joueurs de desk, douze caméras et un gril de lumières). Une satisfaction partagée par Michaël Delafosse. « On connaît la modernité de notre territoire sur les ICC autour des nombreux acteurs du jeu vidéo et des métiers de l’image. Il y a beaucoup de projets et de nombreux emplois derrière. C’est ici que cela se passe. Votre présence va nourrir un écosystème dynamique et l’énergie de ZeratoR nous fait du bien. Je ne vous cache que je vais avoir quelques commandes ». L’heure est donc au remue-méninges.
Pour quelles raisons ZQSD se retrouve à Vendargues chez France Télévisions ?
En fait, les planètes se sont alignées après un coup de malchance. ZQSD Productions était à Villeurbanne et devait déménager ici dans des locaux que, finalement, nous n’avons pas pu avoir. De notre côté, nous avions déjà engagé des processus de déménagements avec nos équipes et on voulait vraiment qu’elles viennent pour 2023. On a pensé à repousser le projet de 2 ou 3 ans pour trouver une solution. Les équipes de la Ville et de la Métropole nous ont dit qu’à Vendargues, il devait certainement y avoir une place pour nous. On a échangé avec France Télévisions qui a dit « OK, non seulement on a la place mais on va aussi pouvoir connecter les équipes ». Même eux ont été curieux de voir ce qu’on faisait et comment nous aider. On est vraiment des colocataires et chacun apporte ce qu’il sait faire à l’autre. Nous, c’est plus de l’instantanéité et des projets rapides, eux c’est plus de la grosse machine ou des trucs très poussés et techniques.
Déjà des projets dans la tête avec ce nouvel espace ?
Le truc qui est réel, c’est de voir les décors. C’est un exemple très précis car quand on se balade dans les décors de France Télévisions, on voit un faux hôpital, une fausse école, plein de productions de meubles avec la menuiserie et ça permet aussi de faire des trucs pour nous. Après, il y a beaucoup de place et c’est quelque chose dont on manquait dans le studio et cela va nous permettre de faire des choses que l’on n’était pas capables de faire avant. Je ne peux pas tout dévoiler, mais on a des idées en cours qui peuvent être réalisées parce qu’on est là.