Il y a plusieurs années, un ballet de Maurice Béjart, programmé dans le cadre du Festival Montpellier Danse, mettait en scène le personnage de Tintin, petit reporter, parti explorer le monde. On y vivait en plusieurs tableaux colorés, et dans une sorte de chorégraphie innocente, un voyage imaginaire dans l’espace, le temps et le mouvement. Pour la 44e édition du festival de Montpellier – qui brille aujourd’hui au firmament des grands événements de la planète danse – le mouvement semble s'être inversé. Et c'est le monde qui semble s'être donné rendez-vous à Montpellier. Sans fil conducteur ou thème imposé. Juste avec la possibilité offerte aux artistes, d’une destination, d’un accueil et d’un rêve à faire ensemble. D’une culture à partager, brandie comme un flambeau, tandis que la bande son de la planète semble saturée par les bruits de la violence, de la vulgarité, de la guerre et des crises successives.
Voyage à travers les quatre continents
Pour quelques jours, du 22 juin au 6 juillet, la 44e édition du Festival Montpellier Danse, s’engage ainsi à soutenir le meilleur de la création chorégraphique, venu des quatre continents. Avec plusieurs « grosses machines », selon les termes de Jean-Paul Montanari, directeur du festival, pour saluer les « blockbusters » de la programmation, qui rempliront aisément les trois représentations données chacune dans la grande salle de l’Opéra Berlioz : « Deepstaria » du britannique Wayne McGregor, « Lunar Halo » de la Cie de Taïwan, Cloud Gate. Sans oublier le dernier opus d’Angelin Preljocaj, « Requiem(s) ».
Plusieurs créations mondiales
Une édition « pas tout à fait comme les autres ». Certains artistes, comme Ohad Naharin et sa Batsheva Dance Company, empêchés par le conflit israélo-palestinien. D’autres chorégraphes fidèles, venus assurer – comme pour les grands crus - l’idée d’une certaine permanence : Merce Cunningham, Teresa de Keersmaeker. Mais aussi une pluie féconde d’invités nouveaux, ou plus rares, de l’Iranien Sorour Darabi au japonais Saburo Teshigawara, en passant par le marocain Taoufiq Izeddiou ou la danoise Mette Ingvartsen. Au total, une cinquantaine de représentations – dont 6 créations mondiales et un cortège de rencontres et d'événements à vivre à Montpellier, mais aussi dans toutes les communes de la Métropole. Vingt jours exactement avant les Jeux Olympiques d’été, Montpellier Danse, cédera la place au Festival Radio France (8 au 20 juillet), clôturant un printemps culturel exceptionnel, démarré avec la Comédie du Livre-10 jours en mai (10 au 19 mai) et suivi du Printemps des Comédiens (30 mai au 21 juin). « Un modèle unique en France », se réjouissait Michaël Delafosse, maire de Montpellier et président de la Métropole, « rendu possible grâce à du travail, de la médiation, de la constance et de l’engagement ».
44e Festival Montpellier Danse – Ouverture des locations, le 26 mars à 14h pour les cartes Agora / le 29 mars à 14h pour tout le public. Billetterie - Facebook
Présentation du 44e Festival Montpellier Danse - Michaël Delafosse, maire de Montpellier et président de la Métropole, entouré de Jean-Paul Montanari, directeur du Festival ; Didier Deschamps, président de Montpellier-Danse ; Michel Roussel, directeur régional des affaires culturelles de la région Occitanie ; Christian Assaf, conseiller régional, représentant Carole Delga, présidente de la Région Occitanie / Pyrénées-Méditerranée.
