Le 22 mai, dans le cadre majestueux de l’Agora de la danse, le pôle Éducation de la Ville de Montpellier a accueilli près de 80 directeurs et directrices d’écoles élémentaires et primaires. Un temps privilégié durant lequel Fanny Dombre Coste, adjointe au maire déléguée à la Réussite éducative, a échangé avec l’assistance sur des sujets aussi divers que le plan école 2030 (400 millions d’euros pour une école bienveillante, inclusive et écologique), les bus du savoir, les dispositifs artistiques et culturels ou le remplacement des assistantes maternelles… Une illustration de la volonté de la collectivité de ne pas s’en tenir au personnel et au bâtimentaire, mais de travailler avec la communauté éducative sur des logiques de projets et de façon partenariale.
Une œuvre, une classe
Le propos conclusif revient ensuite au maire de Montpellier. Michaël Delafosse a fait des annonces et a tracé des perspectives. « Je souhaite qu’avec les directeurs d’écoles, on accueille aussi les professeurs des écoles qui entrent en fonction et ceux qui sont nommés à Montpellier, afin qu’ils découvrent notre dispositif et notre environnement de travail », a-t-il souligné après avoir remercié les directeurs pour leur engagement. Il a ensuite évoqué un projet ambitieux, celui du bicentenaire du musée Fabre qui court sur les années de 2025 à 2028. « Le service éducatif du musée va proposer à chaque classe une oeuvre du musée pour travailler dessus et réaffirmer le lien entre la ville et son musée, car cela passe aussi par les enfants. »
"Raconter tout ce qu’il se passe de merveilleux à l’intérieur d’une école"
Michaël Delafosse a aussi évoqué deux dossiers en cours : la rénovation de la Mosson et le projet de plateforme numérique. « Avec l’ANRU, on rénove le bâti existant. L’école Hypatie est en construction en lisière du quartier. L’idée, c’est de travailler sur la carte scolaire d’une partie de Malbosc et de la Mosson, tendre vers une autre géographie des écoles pour épouser la forme des quartiers. C’est important pour éviter les difficultés de la mixité sociale. ». Par ailleurs, une plateforme numérique est en cours de développement et elle regroupera tous les projets scolaires portés dans les classes « afin de raconter tout ce qu’il se passe de merveilleux à l’intérieur d’une école. À Freud, par exemple, on apprend l’anglais dès le CP ».
La cérémonie s’est achevée par une réception en l’honneur des directrices d’écoles partant à la retraite.
Témoignages des directrices
Pascale Airault (école Louisville)
« J’ai toujours quelque chose à dire et là je sèche complètement. Je suis très émue. Il y a 40 ans, je passais le concours en région parisienne et il y a 20 ans je prenais la direction de Montpellier, juste pour voir et en me disant que si cela ne marche pas, je changerais l’année d’après. J’aurai pu prendre la retraite il y a 2 ans, mais je n’étais pas prête. Je veux remercier la Ville pour son accompagnement, pour le vidéoprojecteur et tant d’autres choses encore. »
Françoise Carteau (école Diderot)
« Je suis en poste à Montpellier depuis 2005. Cela fait 19 ans que je fais de la direction d’école dont 12 ans à Diderot. Ma première direction d’école était en Charente-Maritime, à Angoulins-sur-Mer, mon école d’enfance. Cela a été un grand bonheur et une grande fierté de travailler à Diderot avec la mairie et tout le monde. À Saint-Martin, c’est l’école du quartier et il est bon que l’on sache ce qu’il s’y fait. On a fait une enquête sur le climat scolaire et les enfants y sont bien. »
Éliane Urtado (école Alphonse-Daudet)
« Je travaille dans le groupe scolaire qui est contre la voie rapide et sur un terrain difficile d’accès avec les travaux du tramway. Mais je ne me plains pas car j’ai milité pour la ligne 5. J’ai commencé ma carrière dans le secondaire en tant qu’assistante sociale et scolaire et j’ai changé à mi-parcours. C’est pour cela que je défendais la continuité scolaire dans le quartier, de la maternelle jusqu’au lycée. »
Ils n’ont pas pu participer au rendez-vous des directeurs, mais Richard Cibray (école Akira Kurosawa) et Marie Sablayrolles (école Jules Ferry) partent également à la retraite.