En inaugurant le parvis Marc Bloch, le maire de Montpellier a souligné que ce lieu était le symbole de la requalification des espaces publics, conséquence de la création de la ligne 5 de tramway. Car, place de la Voie Domitienne, en parallèle de la future station qui desservira l’université Paul Valéry, de nombreux travaux ont été engagés.
Lieu d'échanges
En effet, l’ancien parking a été transformé en espaces verts de 2 000 m² et fin 2025, le parvis deviendra un véritable lieu d’échanges pour les étudiants. Pôle stratégique de la future ligne, il constituera un véritable hub multimodal. À la fin du premier trimestre 2025, le trafic des voitures sera facilité avec la route de Mende qui retrouvera son double-sens de circulation entre la place de la Voie-Domitienne et l’avenue de Vert-Bois, tandis que sa section comprise entre l’avenue de Vert-Bois et la rue de l’Hortus sera rouverte. Le parvis offre déjà un nouveau quotidien aux étudiants et habitants du quartier. Son espace a été étendu sur 6 500 m. Il accueille un vaste espace vert paysagé ceinturé d’un « ruBanc » de béton blanc, permettant de s’y asseoir.
Un bassin de rétention
L’arrivée de la ligne 5 a également été l’occasion de rénover les réseaux souterrains, dont certains étaient vétustes, datant des années 1930. Ils alimentent les habitations en eau potable, gaz, électricité, internet, téléphonie ainsi que l’éclairage public et les feux routiers. Ils permettent aussi de traiter les eaux usées et pluviales sur l’ensemble des communes de la métropole de Montpellier. L’un des grands travaux a été la création en sous-sol d’un bassin de rétention d’une superficie de 4 600 m3 afin de limiter les inondations.
Hommage à un martyr de la Résistance
Décidée en février 2024, la dénomination du parvis rend hommage à l’historien Marc Bloch, héros de la Résistance et exécuté par la Gestapo en 1944. L’auteur des Rois thaumaturges et de L'Étrange Défaite avait enseigné au lycée de Montpellier en 1912. En 1941, il est nommé à la faculté des Lettres de Montpellier. Juif, il est en butte aux vexations de certains de ses collègues antisémites. Une période peu glorieuse du monde universitaire montpelliérain qui, pour Michaël Delafosse, « ne doit pas être oubliée ». Une stèle a d’ailleurs été dévoilée le jour de l’inauguration du parvis. Coïncidence : le 23 novembre, le Président de la République a confirmé l’entré prochaine au Panthéon de Marc Bloch.