Tel un hymne à la joie, telle une ode à l’éveil, à l’émancipation et à la culture, mille formes Montpellier voyait son compteur lancé avec complicité par les personnalités porteuses de ce projet, qui verra son accomplissement le 6 février 2026. À venir, un ambitieux centre d’initiation à l’art pour les 0 – 6 ans, illustration de la volonté politique en faveur des jeunes citoyens portée à Montpellier, qui agit pour être une ville à hauteur d’enfants.
Mille formes Montpellier, lancement du compteur
C’est « sous le choc du soleil » montpelliérain que Laurent Le Bon, président du Centre Pompidou s’est exprimé pour saluer la collaboration fructueuse ayant donné vie au projet. « Nous nous métamorphosons », rappelait-il pour évoquer un Centre Pompidou « au service des collectivités territoriales. Notre rôle, c’est d’être un passeur, d’être à l’écoute », tout en se réjouissant : « Nous avons hâte de voir le compteur partir pour revenir pour l’inauguration. L’éducation artistique est la clé de tout. On le répète, mais il faut des actes. Et grâce à Clermont-Ferrand et à Montpellier nous avons deux merveilleux moments. C’est que du bonheur ». Évoquant le travail de Montpellier avec le musée Guimet, Laurent Le Bon a également annoncé « un magnifique Soulages » voué à rejoindre le musée Fabre, ainsi qu’une donation en cours concernant des archives de Ricardo Bofill...
Coopérations culturelles
Olivier Bianchi, maire de Clermont-Ferrand, président de Clermont Auvergne Métropole, confiait « Nos relations sont anciennes, ainsi que nos coopérations culturelles », tout en saluant un partenariat particulièrement réussi, et en se remémorant l'un de ses anciens passages au Pavillon populaire, inspirant pour la création qui s’en était suivi du centre photographique de Clermont-Ferrand, l’hôtel Fontfreyde. « Je suis content qu’aujourd’hui ce soit une initiative clermontoise qui vienne vous nourrir », déclarait-il, se référant au mille formes Montpellier avant de raconter la genèse du projet. Un projet crée afin de proposer d’autres formats pour financer les artistes et rejoindre le mouvement de création autour des 0 – 6 ans, qui ne disposait pas de lieux dédiés.
Un lieu gratuit
« Un lieu gratuit, sans distance sociale des publics, où les parents peuvent participer et où les artistes créent pour un public particulièrement exigeant : les tout-petits ». Une « osmose d’intérêts » qui a permis la naissance du premier mille formes à Clermont-Ferrand, ainsi que l’idée de création d’un réseau. « Aujourd’hui, mille formes est une réussite à Clermont-Ferrand. On reçoit 1 000 personnes par semaine, de toutes origines. J’espère que le territoire français sera maillé de mille formes. C’est une façon de donner aux plus jeunes, cette formidable espérance de trouver de l’émotion et de l’émancipation à travers la culture et l’art. Merci Montpellier. Vous êtes les premiers avec nous dans le réseau à jamais. »
« Venir ici plutôt que d’être devant un écran »
Concluant les propos, Michaël Delafosse, maire de Montpellier, président de Montpellier Méditerranée Métropole étayait : « Nous mettons un compteur parce que l’action politique c’est dire et c’est faire. Cela permet de rendre lisible l’action. Le 6 février 2026, il y aura plein d’enfants qui s’approprieront ce lieu et nous donnerons une image très puissante », avant de saluer la force des liens unissant Montpellier aux acteurs en présence, et de les remercier.
« Le Centre Pompidou coopère avec les territoires et les Villes coopèrent ensemble et c’est ce qu’il y a de mieux pour se stimuler et faire projet ensemble. Merci de nous avoir aidés à structurer ce projet, qui aura sa personnalité ». Mille formes Montpellier permettra aux enfants « l’éveil et de cultiver leur sensibilité, leur émotion, leur curiosité. Pour venir ici, plutôt que d’être devant un écran. À Montpellier, dans tous les domaines, nous essayons d’avoir une grande politique transversale à hauteur d’enfants. Nous avons rejoint pour cela le réseau du grand penseur Francesco Tonucci. Nous souhaitons repenser la place des enfants dans nos sociétés et dans nos villes. Aujourd’hui, nous préparons un lieu culturel pour eux ». Une manière de réinventer les politiques culturelles avec cette dynamique : « Nous envoyons ainsi un message fort. Les enfants, c’est le public de demain » (...) « Il n’y a pas de société démocratique s’il n’y a pas de choix culturel. Montpellier fait le choix de la culture ».
Visite de chantier
S’en est suivie une visite de chantier menée par Sara de Gouy, architecte-designer choisie par la Ville de Montpellier, dont la particularité est de travailler quasi exclusivement pour les espaces publics et qui a déployé à ce jour de nombreux projets avec et pour les enfants : « Je travaille en co-conception avec les usagers. J’en ai fait un process. » Son idée : « proposer un lieu qui soit support de tous les imaginaires ».
Du « sur mesure » adapté aux spécificités du lieu, mettant la sensibilité et l’expérience sensorielle des tout-petits au cœur du projet. Un lieu qui, dès l’entrée, proposant de se déchausser, sera une invitation à éveiller ses sens, à ressentir l’espace, à découvrir des contrastes visuels, des ambiances sonores, des matières à toucher...
Du bois, du métal, du textile, de la mousse… les différents matériaux ne manqueront pas. Un escalier toboggan pour passer d'un niveau à l'autre et découvrir par le mouvement, des espaces sonores immersifs, une cabane de lecture, différentes galeries, une station bébé et bien d'autres espaces offriront aux futurs visiteurs une expérience unique.
À ses côtés pour ces travaux, 13 entreprises, ainsi que le travail des graphistes de Jaune Sardine, Studio by Night pour la lumière ou Génie Acoustique pour créer l’ambiance sonore. Tous motivés par la quête d'offrir du beau aux petits Montpelliérains.
Montant des travaux : 4 millions d’euros financés par la Ville de Montpellier (participation sollicitée auprès de l’État via le Fonds national d’aménagement et développement du territoire).
Mille formes Montpellier, portrait
Mille formes Montpellier sera un lieu dédié à l’éveil artistique et culturel pour les jeunes enfants, les familles et les professionnels, ainsi qu’un espace d’accompagnement à la parentalité. Ouvert à tous, inclusif, gratuit, accessible en groupes constitués et en visite libre, celui-ci proposera une programmation artistique régulière et renouvelée dans différents champs artistiques. Il ouvrira ses portes le 6 février 2026 et prendra place dans la partie Sud de l'ancienne médiathèque Federico Fellini, dans le centre commercial Polygone, quartier Antigone. Desservi par les transports en commun, son accès sera facilité pour tous. 1 000 m² y seront aménagés sur deux niveaux et neuf espaces.
Espace d’expérimentation, de création, de rencontre et d’écoute, ce centre d’initiation à l’art permettra aux enfants d’être, dès leur plus jeune âge, en contact avec des créateurs et artistes, de s’ouvrir à de multiples langages.
Le lieu réunira :
- un grand hall d’accueil ;
- deux espaces « galeries » des 0 – 2 ans et des 2 – 6 ans ;
- une salle dédiée aux arts vivants pouvant accueillir des dispositifs sonores immersifs, des spectacles, des séances de mini-cinéma et des temps de pratique (danse, musique, théâtre…) ;
- un espace livre ;
- un « café » : espace dédié à la fois aux ateliers d’art culinaire, aux rencontres sur la parentalité, au repos, à l’allaitement... ;
- des bureaux, des espaces de stockage et des locaux techniques.