Après la Panacée et l’Agora de la Danse, c’est cette fois le MoCo et sa terrasse extérieure qui ont accueilli la traditionnelle journée d’échanges avec les directeurs et directrices d’école, le 25 juin, à l’invitation de la Ville de Montpellier. La soixantaine de participants a ainsi pu découvrir l’exposition de la Savoyarde Françoise Pétrovitch (Sur un os) qui a été très appréciée. C’était aussi l’occasion de saluer les collègues qui partent en retraite (Valérie Plyer, de l’école André Boulloche s’est ainsi vu remettre la médaille de la Ville) et de saluer les nouvelles arrivantes. Cette année, il y en a forcément deux puisque deux écoles ouvriront en septembre. Perrine Urbanski dirigera donc l’école Hypatie à la Mosson tandis que Bénédicte Barrere (qui officiait à Anatole France) prendra la direction du nouveau groupe scolaire du Nouveau Saint-Roch, à savoir les écoles Jules Isaac et Sophie Scholl.
Créer de la confiance
À l’heure de la « photo de famille » en fin de matinée, le Maire a annoncé que l’accueil des nouveaux enseignants qui a eu lieu en décembre dernier à l’hôtel de Ville serait renouvelé à la rentrée. Discutant avec l’assistance, tant Véronique Brunet, première adjointe en charge de la Réussite éducative, que Michaël Delafosse, le maire, ont insisté sur le bien-fondé de la plateforme numérique Mon école à Montpellier, lancée en début d’année. « Elle permet de renforcer l’attractivité de l’école publique et c’est un levier pour valoriser la richesse de notre réseau scolaire et pour créer du lien avec les familles actuelles et futures », a assuré la première adjointe.
« La question de la réputation des écoles publiques à Montpellier est un enjeu majeur. Parfois un article dans la presse suffit à mettre à mal un an de travail pédagogique. Nous devons créer de la confiance face aux écoles privées sous contrat. Parfois, il y a du doute et il est injuste au regard du travail qui est fait par les collègues. Donc cette plateforme, elle permet de dire tout ce qui se fait de bien dans chaque école », a martelé Michaël Delafosse qui s’est dit disponible auprès des directeurs et directrices pour venir parler des projets.
Harcèlement et laïcité
Les problèmes de ressources humaines et du bâtimentaire n’ont pas été éludés. « Nous considérons toujours que l’idéal est un Atsem par classe. Mais c’est un véritable défi pour nous car nous faisons face sur ces postes-là à une pyramide des âges qui est compliquée. Pour les bâtiments, nous avons une feuille de route. On a encore des écoles de type Pailleron. Je pense à l’école Jean-Mermoz qui sera reconstruite sur elle-même. Je veux aussi que l’on poursuive les cours végétalisées, les rues aux écoliers et que l’on vous donne aussi la possibilité de faire cours dehors comme à l’école Marie Curie, grâce à l’amphithéâtre. »
Enfin, pour aller encore plus loin que les murs et les ressources, rappel a été fait que le conseil municipal de la veille avait voté une délibération pour lutter contre le harcèlement scolaire, à la demande initiale du conseil municipal des enfants. « C’est un sujet sur lequel nous devons faire bloc. Les agents doivent être formés à la prise en compte de la parole de l’enfant. De la même façon, le moindre manquement aux principe de laïcité dans les services publics doit nous remonter directement. La laïcité n’est pas menacée mais elle est défiée et doit être protégée. »

