« Une troupe de cirque guinéenne, des musiciennes de Tombouctou, des break danseurs du Ghana, des créatrices de mode botswanaises, une réalisatrice malgache, un street artiste marocain... » Vincent Cavaroc déroule avec gourmandise quelques-uns des 300 artistes attendus pour cette deuxième Biennale Euro-Africa qui se tiendra du 6 au 12 octobre. « Expositions, spectacle vivant, concerts, conférences littéraires, cinéma, théâtre se partageront une trentaine de lieux à Montpellier et dans la métropole », poursuit le coordinateur du volet culturel de la Biennale et cogérant de la Halle Tropisme, qui accueillera plusieurs événements, dont l’exposition Mix and match de la collection Zinsou. « Cette prestigieuse fondation béninoise rassemble des œuvres d’artistes des quatre coins de l’Afrique, reconnus internationalement ou émergents. En toile de fond, le médium textile s’impose comme mémoire collective, outil de revendication et de transmission. »
Le mouvement comme fil rouge
Au fil de cette édition 2025, placée sous le parrainage de l’historien camerounais Achille Mbembé, les manifestations déclineront la thématique du mouvement sous toutes ses formes. Mouvement des corps à travers les spectacles de danse et de cirque, mouvement des idées dans les rencontres littéraires et débats, mouvement de l’innovation avec le campus des jeunes entrepreneurs africains, et mouvement des cultures, porté par la musique, le sport, le cinéma ou encore les ateliers destinés au jeune public.


Des réflexions sur un avenir commun
Un des temps forts se déroulera au Corum, les 6 et 7 octobre, où un Congrès international réunira plus de 400 participants venus d’Europe et d’Afrique. Chercheurs, entrepreneurs et acteurs de la société civile croiseront leurs expériences sur des thématiques décisives telles que la résilience climatique, la transition agricole et alimentaire, la gestion de l’eau ou la santé globale. « Ce sera un véritable carrefour d’idées et d’actions », précise François Pierrot, vice-président de l’Université de Montpellier, qui souhaite que ce congrès débouche sur de nouvelles coopérations.
Une charte pour une meilleure coopération
En parallèle, l’Assemblée des diasporas africaines, réunie sous l’égide du Conseil International de Dialogue et de Partenariat (CIDP) et du City Diplomacy Lab, travaillera à l’élaboration d’une « Déclaration de Montpellier ». Cette charte rassemblera leurs recommandations pour une coopération euro-africaine plus inclusive et équitable. Présentée aux acteurs institutionnels et professionnels, elle constituera l’un des héritages politiques et citoyens de cette Biennale.
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