Mosson : la saison 2025/26 du théâtre municipal Jean Vilar

03-10-25 - 14:00
Plaire et instruire, distraire et faire sens, partager et rassembler… D’octobre à mai, la programmation 2025/26 du théâtre municipal Jean Vilar se veut ambitieuse et tournée vers la fraternité. Ouverture de la saison le 9 octobre avec l’énergie « afro-pop » de Pamela Badjago. Présentation avec Frantz Delplanque, directeur du lieu.
la chanteuse africaine Pamela Badjogo
L'afro-pop de Pamela Badjogo pour ouvrir la saison avec un concert le 9 octobre - © Jif-Citizen
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La saison 2025/26 du théâtre Jean Vilar va s’ouvrir le 9 octobre à 20h, avec un concert de Pamela Badjogodans le cadre de la Biennale Euro-Africa. Née au Gabon, l’artiste et militante contre les violences faites aux femmes, vit au Mali depuis 20 ans. « Pamela Badjago est une artiste africaine contemporaine joyeuse, avec une voix incroyable, et entourée de musiciens extraordinaires. Elle chante en plusieurs langues : bakaningui, nzébi, anglais et même… français ! Un très beau concert « afro-pop », éloigné des clichés, pour lancer la saison ! », assure Frantz Delplanque. 

Des "coups de cœur" pour réfléchir ensemble 

« Le théâtre Jean Vilar œuvre à la démocratisation du théâtre. Notre programmation est basée sur une offre variée de « coups de cœur » qui tournent autour de la grande question de la fraternité. Ce n’est pas seulement du divertissement. C’est aussi poser des questions et rassembler autour de ces questions qui appartiennent au quotidien des gens. Avec ce « théâtre conscient », nous voulons proposer un peu de bonheur sur des thèmes divers et pas toujours légers en eux-mêmes », précise Frantz Delplanque, directeur du théâtre municipal Jean Vilar, qui tient son nom d’une figure majeure du « service public culturel ». 

 

Affiche officielle en peinture avec immeubles arbres et personnages
L'affiche officielle de la nouvelle saison du théâtre municipal Jean Vilar - © Théâtre Jean Vilar - Ville de Montpellier
actrice costumée avec nombreux accessoires sur scène
Leïla Martial présente "Jubilä" au théâtre Jean Vilar le 29 janvier à 20h. - © Picturaline
tas de sacs de farine lumière en bias ombres
Quelle saveur pour cette "Fortune Fougasse" concoctée par le collectif montpellierain La Vermine ? - © Léo Bahon
fond coloré en mouvement de spirale ombres personnage de dos
"Sans modération(s)", une création de la Compagnie Le Grand Cerf Bleu, les 12 et 13 février - © Cécile Marc
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Affiche officielle en peinture avec immeubles arbres et personnages
L'affiche officielle de la nouvelle saison du théâtre municipal Jean Vilar - © Théâtre Jean Vilar - Ville de Montpellier
actrice costumée avec nombreux accessoires sur scène
Leïla Martial présente "Jubilä" au théâtre Jean Vilar le 29 janvier à 20h. - © Picturaline
tas de sacs de farine lumière en bias ombres
Quelle saveur pour cette "Fortune Fougasse" concoctée par le collectif montpellierain La Vermine ? - © Léo Bahon
fond coloré en mouvement de spirale ombres personnage de dos
"Sans modération(s)", une création de la Compagnie Le Grand Cerf Bleu, les 12 et 13 février - © Cécile Marc

Une autre mission du théâtre municipal Jean Vilar est de soutenir et d’accompagner les artistes locaux, tout en étant ouvert sur le quartier. « Être un territoire de production est important pour le secteur culturel et le rayonnement de la ville. Nous souhaitons que les habitants se reconnaissent dans un endroit dynamique qui crée, qui rapproche, qui est utile au quartier en étant aussi un lieu de vie », précise le directeur. 

Créations et compagnies locales à l'honneur 

Parmi les créations à l’affiche cette saison, la Compagnie Le Grand Cerf Bleu jouera ainsi Sans modérations(s) les 12 et 13 février. Un texte impactant écrit à la manière d’un thriller, dans lequel Alexa, modératrice de contenus, craque face à la violence d’internet. À ne pas manquer non plus, la Fortune Fougasse préparée par le collectif montpelliérain émergent La Vermine, les 11 et 12 mars. « Cette création pleine d'humour est inspirée du travail de l’historien de l’économie Thomas Piketty, qui souligne que le capitalisme n’est pas une loi naturelle mais une idéologie. Trois excellents comédiens incarnent sur scène « Possédante », « Sachant » et « Travailleuse », qui doivent s’organiser pour réaliser une recette de fougasse. Une métaphore théâtrale très drôle traitant un sujet sérieux », savoure Frantz Delplanque.  

comédiens et comédiennes en costumes sur scène
Une version originale et participative d'un classique de Molière : L'Avare par le Théâtre de la Tempête - © Fanchon Bilbille

L'Avare revisité en clôture

Enfin, le spectacle de clôture, les 12 et 13 mai, sera une représentation très originale et très vivante du classique de Molière, L’Avare. « Dans ce beau spectacle participatif, seul Harpagon est en costume classique. Les autres comédiens devront être habillés par le public, qui sera incité à apporter vêtements, étoffes et accessoires… avec lesquels les costumes seront imaginés et fabriqués sur scène pendant le spectacle », sourit le directeur du théâtre.  

La compagnie Le Cri dévot, puissance 3 

Fondée en 2011 par le metteur en scène Camille Daloz, la compagnie Le Cri dévot est basée à Montpellier. Cette saison, elle propose trois spectacles différents. Frantz Delplanque nous donne quelques détails sur ce triptyque :

  • #Génération(s), les 15 et 16 octobre : « Ce spectacle est un voyage en capsule spatiale au cœur de la génération Z, pour explorer à la fois les thèmes éternels de l’adolescence, mais aussi comment cette génération vit notre époque, qui est une époque de rupture dans l’histoire de l’humanité et de la planète. Avec une scénographie originale et une grande qualité de jeu ».  
  • Eddy, le 24 et 25 mars : « Il s’agit d’une création de la compagnie autour du succès littéraire En finir avec Eddy Belleguelle, d’Edouard Louis. Elle est coproduite par le théâtre Jean Vilar et L’Atelline de Juvignac, et sera présentée au lycée Jean Monnet ».
  • La nuit des Gémeaux, les 8 et 9 mai (spectacle gratuit), en partie inspirée par les imaginaires des habitants du quartier : « Cette création partagée est imaginée avec les habitants de la résidence des Gémeaux, qui forme un grand ensemble autour d’un vaste parc, où se déroulera la représentation. Pour rapprocher artistes et public, les comédiens vont rencontrer les habitants et écrire des petites fictions avec eux. Une façon inédite de valoriser la vitalité du quartier et d'impliquer les habitants, pas forcément comme spectateurs seulement ». 
comédien habillé en cosmonaute sur scène jeux de lumière
"#Génération(s)" : un voyage spatio-temporel à travers la génération Z - © Marc Ginot
Affiche avec résidence des Gémeaux montagne ciel lune ovni
"La nuit des Gémeaux", une création partagée qui se jouera au sein même de la résidence des Gémeaux les 8 et 9 mai - © DR
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comédien habillé en cosmonaute sur scène jeux de lumière
"#Génération(s)" : un voyage spatio-temporel à travers la génération Z - © Marc Ginot
Affiche avec résidence des Gémeaux montagne ciel lune ovni
"La nuit des Gémeaux", une création partagée qui se jouera au sein même de la résidence des Gémeaux les 8 et 9 mai - © DR

Correctif du programme et billetterie 

Le spectacle programmé le 15 avril à 20h (Je vis dans une maison qui n'existe pas) est remplacé par Le soleil se lève aussi pour les cassos, proposé par les mêmes artistes : Laurène Marx et la Cie Hande Kander. Ce projet musical politique est un(e) "seule en scène", avec deux DJ électro. " Ce spectacle n'est absolument pas consensuel. À la fois rude et drôle, loin de tout manichéisme, il prend fait et cause pour les marges, et notamment les trans. Laurène Marx est une artiste qui veut et qui peut déranger pour nous faire avancer en humanité. Une véritable radicalité lumineuse », s'enthousiasme Frantz Delplanque. 

Le théâtre municipal Jean Vilar observe des pratiques tarifaires sociales, avec des prix allant de 1 à 20 euros. Lien direct vers la billetterie, ici

affiche avec une comédienne et deux DJ
Le soleil se lève aussi pour les cassos, le 10 avril au théâtre Jean Vilar - © Dudu