Quel est le but de votre visite à Montpellier ?
Eckart Würzner : Nous avons entrepris depuis trois ans, avec Michaël Delafosse, d’intensifier les relations entre nos deux villes. Nous sommes jumelés depuis 1961 et des échanges importants ont déjà lieu, mais il est utile de passer à la vitesse supérieure. C’est la raison pour laquelle nous nous rendons visite régulièrement. Je suis venu notamment avec une délégation de chefs d’entreprises de Heidelberg, afin qu’elle rencontre leurs homologues de Montpellier. L’objectif est de réfléchir comment les aider à conquérir ensemble des marchés à l’international en minimisant leur part de risque.
Les échanges avec les écoles sont développés. Mais vous voulez aller plus loin et intégrer aussi les Ehpad ?
Parfaitement. Il existe des relations entre celui des Aubes et notre Ehpad Matilda-Vogt à Heidelberg. De ces échanges est née une envie de recréer une dynamique entre les professionnels et plusieurs actions sont envisagées, notamment des échanges d’apprentis ou de soignants en formation. Une initiation à l’allemand pourra être proposée aux résidents par la Maison de Heidelberg.
Vous êtes maire depuis 17 ans. Comment jugez-vous l’évolution des relations avec Montpellier ?
Cela dépend des différents maires qui ont chacun leur personnalité. Je m’entends très bien avec Michaël Delafosse. Nous partageons la même vision et notre relation, je dois l’avouer, est plus profonde qu’avec ses prédécesseurs. Nous sommes à la tête de deux villes qui sont semblables et qui s’apportent mutuellement des solutions aux défis qui s’annoncent.
Par exemple ?
Nous sommes intéressés par la gratuité des transports. Je me suis inspiré de Michaël pour proposer la même chose à Heidelberg l’an dernier, durant quatre dimanches de suite. Je tente de généraliser cette mesure, mais mon conseil municipal ne me suit pas encore totalement. Je ne perds pas espoir. Il faut dire aussi que la situation à Heidelberg est différente de Montpellier. Seuls 20% des Heidelbergeois utilisent la voiture pour se déplacer.