Ouverture de Cinemed, le festival du film méditerranéen

20-10-23 - 10:00
20-10-23 - 14:34
Jusqu’au 28 octobre, Cinemed à Montpellier nous donne à découvrir le cinéma de tous les rivages de la Méditerranée. Le grand rendez-vous des cinéphiles.
Public du cinemed
©F. Damerdji
Écouter

« Le cinéma va bien. »  Christophe Leparc, le directeur du Cinemed ne boude pas son plaisir. « Alors que les plus pessimistes le voyaient déjà moribond, le 7e art retrouve la forme avec le retour du public dans les salles. » Cette année encore, à n’en pas douter, le public se pressera au Corum ou à la salle Rabelais. Le Cinemed, depuis 45 ans, a fidélisé un public sans cesse renouvelé. « Nous mettons en lumière des auteurs méconnus, reconnus, célèbres ou confidentiels avec une exigence de qualité. En valorisant le patrimoine, le cinéma contemporain ou les nouvelles écritures cinématographiques, le Cinemed défend la politique des auteurs ». 

Des productions montpelliéraines

L’attention sera portée à plus d’un titre sur le film d’ouverture, They Shot the Piano Player, de Fernando Trueba et Javier Mariscal. D’abord parce que le duo amical espagnol se reforme après le très remarqué Chico & Rita. Ensuite parce qu’il est coproduit par les Montpelliérains des Film d’ici Méditerranée, menés par Serge Lalou. Ce documentaire animé relate l’enquête d’un journaliste de musique new-yorkais sur la disparition mystérieuse d’un pianiste brésilien. Il s’agit d’une ode au Brésil et à ses musiques, et un film contre les dictatures. À noter qu’il a reçu le soutien de la Métropole de Montpellier.

Ne pas manquer non plus, Knit’s Island, des réalisateurs Ekiem Barbier, Guilhem Causse et Quentin L’Helgoualc’h, fraîchement sortis de l’école des Beaux-arts de Montpellier. Une œuvre audacieuse et esthétiquement puissante, tournée exclusivement dans le monde de la réalité virtuelle. Ce film lancera le programme national du Mois du film documentaire.

affiche cinemed

Lire aussi : L’affiche officielle de Cinemed dévoilée  

L’Antigone d’Or remis le 28 octobre

Les neuf films en compétition officielle, venus du pourtour méditerranéen, illustrent chacun à leur manière les tourments du moment. Certains résonnent plus que d’autres. Ainsi, Le Déserteur, de Danny Rosenberg, raconte l’histoire d’un jeune soldat israélien qui fuit le champ de bataille de Gaza pour rejoindre sa petite amie à Tel Aviv, mais découvre que l’armée israélienne est convaincue qu’il a été kidnappé. 

Le jury est présidé par le comédien Pascal Elbé. À ses côté notamment, Zineb Triki, héroïne de la série Le Bureau des légendes et le réalisateur montpelliérain Jean-Baptiste Durand dont le premier long métrage Chien de la casse, tourné au Pouget, dans l’Hérault, a connu un beau succès en salle au printemps dernier. Il faudra attendre le 28 octobre pour qu’ils nous révèlent le film lauréat de l’Antigone d’or 2023. L’an dernier, le prix avait été attribué à Ashkal, du Tunisien Youssef Chebbi, un film noir qui suit deux policiers enquêtant sur des corps brûlés vifs.

Hommage à Ettore Scola 

Le Cinemed, c’est plus de 200 films projetés, des rencontres avec les professionnels, des découvertes de courts-métrages, des films pour enfants, des master class. La devenue culte Nuit en enfer, au cinéma Utopia, présentera cinq films d’horreur d’affilée, dont le très attendu Pearl de Ti West. Des rétrospectives seront également présentées, notamment au réalisateur libanais Maroun Bagdadi. 
Cette année, le Cinemed fait une large part au réalisateur de Nous nous sommes tant aimés, Une journée particulière, Affreux, sales et méchants. Près de 25 films d’Ettore Scola seront diffusés, couvant quasiment toute sa carrière. « Il a porté haut les couleurs de la comédie italienne. Il a signé des films d’un grand humanisme et d’une grande tendresse, non dénués d’humour, qui nous parlent de nous par-delà les années et les frontières alpines. C’était un ami du festival où il est venu à quatre reprises avant son décès en 2016 », confie Christophe Leparc.

Le programme complet du Cinemed ici