Les nouveaux montpelliérains accueillis en salle du conseil municipal

15-11-23 - 15:00
15-11-23 - 17:09
Durant près de deux heures, une cinquantaine de nouveaux habitants de la ville ont pu échanger avec le maire et une partie des élus municipaux, suivant un jeu de questions/réponses après une large présentation de la cité, de son histoire jusqu'aux projets en cours.
salle du conseil municipal
Les nouveaux montpelliérains accueillis en salle du conseil municipal - ©L. Séverac
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Le 14 novembre, le thermomètre est monté jusqu’à 23 degrés dans l’après-midi. Comment, dès lors, ne pas être ravi de vivre à Montpellier ?  Ce fut certainement le ressenti des nouveaux montpelliérains, dont une cinquantaine avait répondu favorablement à l’invitation d’accueil de la Ville de Montpellier. Et que dire du cadre majestueux de la salle du conseil municipal pour une première intrusion dans la maison commune. Cénacle renforcé par la présence de Michaël Delafosse, le maire, et d’une dizaine d’adjoints. Habituellement, les nouveaux montpelliérains sont accueillis une fois l’an au Corum ou à l’opéra Comédie. L’édile fit une première confession. « J’en sors toujours très frustré, car on n’a jamais le temps de discuter en petit comité pour savoir comment vous percevez la ville. Alors c’est le maire de Sherbrooke qui m’a dit que je devrais prendre le temps d’un jeu très libre de questions/réponses. » Et ce fut la tonalité de l’échange pendant 1h30 avant une conclusion autour d’un verre d’accueil.

Transporté par des œuvres d’art

Michaël Delafosse s’est plu à survoler les grandes heures de l’histoire de Montpellier, pointant son développement urbanistique et sa croissance démographique, tout en présentant l’hôtel de Ville, à commencer par le plafond du Napoléon d’Abel Gance, au-dessus de la tête des invités. Il souligna le profond attachement de cette ville à la culture et souligna sa singularité en évoquant la prochaine gratuité des transports en commun publics et le fait « d’être transporté par des tramways qui sont des œuvres d’art ». Il s’aventura même à la définition de celui qui est d’ici. « Est Montpelliérain, celui qui vient dans notre ville et qui au bout de 24h s’y sent bien et ressent toute son énergie. »

« Une certaine humanité » 

La première question est toujours la plus délicate. Une nouvelle résidente de la rue Berthelot, « consciente qu’il y a des travaux près de chez moi et que c’est un mal pour un bien », jeune retraitée de l’Éducation nationale venue de Paris, tenait à savoir s’il y avait des conseils de quartier ? La réponse fut aisée dans une ville où la démocratie participative est vertueuse et multiformes. Un ancien montpelliérain, revenu au bercail tel Léo Malet, établi rue de Nazareth, qualifia Montpellier « de ville superbe et ouverte à tout le monde », souligna « le développement du vélo » mais s’inquiéta pour l’avenir de la fréquence des tramways, « surtout avec la gratuité ». Après une explication sur la taxe mobilité, Michaël Delafosse confirma l’achat de 77 rames supplémentaires pour garantir la fréquence attendue et évoqua son prochain déplacement à Bagnères-de-Bigorre où les rames sont fabriquées. 

Une ex Limougeaude puis Nantaise, rattachée au volet insertion du ministère de la Justice, a dit combien elle appréciait « cette forme d’accueil qui amène une certaine humanité » avant de dire, pour l’anecdote, qu’il manquait des poubelles autour du Polygone. La remarque a été notée et a permis au maire d’évoquer le déploiement à venir de 300 corbeilles. Après avoir renseigné un citoyen désireux de voter pour les élections européennes (le plus simple est de le faire en ligne), un autre de Boulogne Billancourt, sur des travaux dans la rue du Petit train et l’espérance d’un espace vert à venir, c’est un Italien du Sud, venu avec son épouse et deux enfants en bas âge, qui fit référence à la figure tutélaire de Saint-Roch. Et de demander courageusement s’il n’était pas possible d’envisager un jumelage avec son petit village de cœur ? Le maire rappela que Montpellier est déjà jumelée avec Palerme, qu’une association assure le volet culturel sur le saint-patron de la ville et proposa une mise en contact.  Ce sont ensuite les élus qui ont pris le relais pour des discussions en aparté et ont prolongé la séance.